Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Avis d'expert / Inflation : l’été n’apporte guère de répit aux banquiers centraux

Inflation : l’été n’apporte guère de répit aux banquiers centraux

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

La vague continue de monter. L’inflation poursuit son ascension un peu partout et les pays africains n’y échappent pas. Cette situation inédite appelle à des réactions différenciées mais le mouvement de hausse des taux d’intérêt est enclenché. Dans plusieurs pays africains, la hausse des prix est devenue incontrôlable et fait craindre un retour des émeutes de la faim.

Temps de lecture : 3 minutes

À Jackson Hole, les banquiers centraux les plus influents de la planète ont rappelé leur détermination à combattre l’inflation, quitte à casser la croissance. L’action de la BCE sera très surveillée dans les prochains jours après que l’inflation ait atteint un nouveau sommet dans la zone euro.

Contenir l’inflation en Afrique

La tâche des gouverneurs des banques centrales africaines n’est pas non plus aisée. L’Afrique du Sud a relevé son taux directeur de 75 points de base à 5,50% en juillet dernier, ce qui représente la plus forte hausse depuis dix ans. Cette décision intervient après la publication d’un taux d’inflation record depuis 13 ans. Dans la première économie du continent, la banque centrale nigériane a procédé à un tour de vis de 100 points de base en juillet portant son principal taux directeur à 14% pour contenir une inflation qui s’est établie à près de 19%.

Lire aussi : Japon/Afrique : un partenariat assez timide !

La hausse des prix a également connu un coup de chaud au Maroc atteignant un pic de 7,7% en juillet sans pour l’instant faire bouger Bank Al-Maghrib. Au Ghana, le taux directeur a été porté à 22% pour contenir une inflation à 32%. Dans les pays membres de l’Uemoa, l’inflation a accéléré à 8,1% en juillet et ressortirait en moyenne aux alentours de 8% en août et septembre en lien avec l’exacerbation des répercussions attendues de la hausse des cours mondiaux des produits pétroliers et alimentaires, ainsi que de l’impact de la période de soudure dans les pays sahéliens, explique la Bceao.

Le contexte est moins tendu en Afrique centrale. La BEAC anticipe une hausse des prix de 3,8% en 2022. Certes, l’inflation ressortira au-dessus du seuil de 3% prévu par les critères de surveillance multilatérale de la CEMAC mais, ce niveau ferait des envieux ailleurs. Le taux directeur dans la zone reste inchangé à 4%.

Lire aussi : Gabon : fin de la première édition des états généraux de la Cémac

 

Le portefeuille des ménages durement touchés

La détente des prix alimentaires au cours des dernières semaines est encore peu visible dans les chiffres de l’inflation. Un peu partout sur le continent, l’inflation est tirée par la composante alimentaire. Elle a atteint 12% au Maroc en juillet. Dans la zone Uemoa, elle a contribué à 6,1 points à l’inflation totale (8,1%). Dans plusieurs autres pays, l’inflation est devenue incontrôlable et fait craindre un retour des émeutes de la faim.

Lire aussi : Aide alimentaire : un navire de l’ONU vers la Corne de l’Afrique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


Paris : deux sommets pour soutenir le Soudan et l’économie africaine

Paris : deux sommets pour soutenir le Soudan et l’économie africaine

Ce lundi 17 mai, le président français Emmanuel Macron accueille des dirig…

Depuis près d’un an, l’Algérie maintient ses frontières fermées afin de lutter contre la propagation de la Covid-19 sur son territoire © Mehdi Chebil/Hans Lucas

Algérie : réouverture partielle des frontières dès le 1er juin

Ce dimanche 16 mai, la présidence algérienne a publié un communiqué annonç…

Des personnes déplacées à Kaya, après une attaque au Burkina Faso le 24 janvier 2020 © Reuters

Burkina Faso : au moins 30 morts dans l’attaque d’un village

Ce lundi 3 mai, au moins une trentaine de civiles ont été tués lors de l’a…

Mahamat Idriss Déby, fils d'Idriss Déby Itno et chef du Conseil militaire de transition (CMT), lors des obsèques du président défunt, le 23 avril 2021 à N'Djamena © Issouf Sanogo, AFP

La junte au pouvoir au Tchad nomme un gouvernement de transition

Ce dimanche 2 mai, la junte qui a pris le pouvoir au Tchad depuis la mort …

Un affrontement entre l’armée tchadienne et Boko Haram fait plus de 100 morts

Tchad : de nouveaux affrontements entre l’armée et les rebelles

Dans la soirée du jeudi 29 avril, les forces gouvernementales et les insur…

Le Premier ministre de transition tchadien Albert Pahimi Padacké à Ndjamena le 26 avril 2021 © AFP

Tchad : Albert Pahimi Padacké nommé à la tête du gouvernement de transition

Ce lundi 26 avril au Tchad, le Conseil militaire de transition (CMT) a nom…