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Hypocrisie

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Le logo de la Coupe du monde Qatar 2022 est affiché à l'Arc de la Paix ou à l'Arco della Pace à Milan, en Italie © DR

Le concert des critiques sur le Qatar, orchestré par des ayatollahs des droits de l’homme en Europe quelques jours avant le début de la Coupe du monde de football, relève de l’hypocrisie comme l’a rappelé le président de la Fifa, Gianni Infantino dans une conférence de presse. Il prêterait même à sourire.

Oui, le petit émirat du Golfe a beaucoup de choses à se reprocher sur la manière dont il traite des milliers de travailleurs immigrés qui font tourner son économie ou ceux qui ont construit les stades du mondial. Ce n’est pas un scoop, tout le monde était au courant du droit du travail qatari et des pratiques de certains entrepreneurs du bâtiment de ce pays envers leurs employés.

Il y a douze ans le Qatar a été désigné pour organiser la Coupe du monde de football 2022 dans les conditions que l’on sait. Étrangement, on n’avait pas entendu à l’époque tous ces donneurs des leçons que dénonce à juste titre, le patron de la Fifa. Sans doute parce qu’il ne fallait surtout pas fâcher un gros client de l’industrie militaire, un important investisseur dans l’hôtellerie et un soutien financier du foot européen, et pas que le PSG, contrairement aux apparences.

Gianni Infantino a raison de parler d’hypocrisie, de mépris et même, de racisme. Il a renvoyé tous ceux qui versent aujourd’hui des larmes de crocodile à leurs propres contradictions en rappelant comment il avait souffert tout petit, fils d’immigré italien en Suisse, de discrimination et d’humiliations.

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