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Guerre au Soudan : les Etats-Unis accusent les paramilitaires d’actes de génocide

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Les populations civiles au Soudan vivent des conditions de stress et de dénuement de plus en plus dures. © AFP

Le gouvernement américain à travers son secrétaire d’Etat Anthony Blinken a annoncé sur la base de nouveaux rapports que les Forces de soutien rapide (FSR) se livrent à un génocide. Il a accusé ces forces et leurs milices alliées de commettre des attaques systématiques contre des civils. «Les FSR et leurs milices alliées ont assassiné des hommes et des garçons et même des nourrissons sur des bases ethniques, et ont délibérément ciblé des femmes et des filles pour les violer et leur infliger d’autres violences sexuelles brutales», a-t-il déclaré. Ces milices auraient également attaqué des civils en fuite et bloqué l’accès à des ressources vitales.

Cette reconnaissance de génocide est importante, même si elle n’a pas de portée juridique immédiate. Washington a également annoncé une série de sanctions visant le patron des FSR, Mohamed Hamdan Daglo, dit « Hemedti », ainsi que sept entreprises liées au FSR, basées aux Émirats arabes unis et impliquées dans la contrebande d’or soudanais.

Lire aussi : Soudan : au moins 176 morts en deux jours dans des bombardements

Les Émirats arabes unis, alliés des États-Unis, ont nié les accusations d’armement des forces soudanaises, malgré l’existence de preuves contraires. Le conflit entre les FSR et l’armée soudanaise a débuté en avril 2023. Cette guerre a fait plus de 30.000 morts, des millions de déplacés et une famine sévissant dans certaines régions, selon l’ONU

Anthony Blinken a précisé que cette décision américaine vise à garantir une responsabilité pour les crimes de guerre, sans favoriser l’une ou l’autre des parties. John Prendergast, cofondateur de The Sentry, a salué cette démarche, la qualifiant de pas en avant vers la responsabilisation des FSR et un potentiel levier pour les amener à prendre les négociations de cessez-le-feu au sérieux.

Le musée américain du mémorial de l’Holocauste a qualifié cette reconnaissance de «sombre témoignage des atrocités endurées par des victimes longtemps négligées».

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