God save the Queen
Pendant son très long règne, Elizabeth II aura été la multinationale britannique la plus connue au monde et une VRP inégalable de son pays. Sa popularité était à un niveau incroyable, bien au-delà de la famille du Commonwealth. L’émotion mondiale provoquée par sa mort en atteste. À lui seul, Buckingham Palace fait plus que n’importe quel ministère ou Office de tourisme pour la promotion du Royaume-Uni.
Pour sa simplicité, la continuité de l’État et de la démocratie qu’elle incarnait si parfaitement, la reine suscitait de l’admiration chez des millions d’Africains. Durant ses 70 ans sur le trône, Elizabeth II s’est rendue dans plus de 20 pays sur le continent. Elle n’avait pas hésité à s’opposer à la complaisance de sa Première ministre Margaret Thatcher envers le régime d’apartheid de Pretoria.
Ayant hérité d’un vaste empire à son accession au trône, Elizabeth II a accompagné les 14 colonies africaines à l’indépendance, dont le Ghana de l’imprévisible Kwame Nkrumah en 1957. Avec beaucoup d’agilité, elle a réussi à maintenir des relations chaleureuses avec ces anciennes colonies, à travers le Commonwealth, une organisation dont elle a décuplé l’attractivité au point d’y accueillir des membres de l’ancien pré-carré français, le Gabon et le Togo.
Bien que les relations entre le Zimbabwe et le Royaume-Uni aient été glaciales pendant de nombreuses années, incitant Robert Mugabe à se retirer du Commonwealth, son successeur Emmerson Mnangagwa fut parmi les premiers dirigeants à exprimer ses «sincères condoléances à la famille royale et au peuple du Royaume-Uni et du Commonwealth».
God save the Queen.