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Ghana : bouffée d’air à 3 milliards

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Le FMI accorde un nouveau crédit au Ghana pour le sauver de la faillite.

Un accord pour la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette du Ghana a été approuvé, mercredi 17 mai, par le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI). Le pays s’est vu accorder une facilité élargie de crédit (FEC) à hauteur de 2,242 milliards de dollars, en droit de tirage spécial (DTS), soit près de 3 milliards de dollars au total.

Cet accord permet de décaisser systématiquement quelque 600 millions de dollars (451,4 millions de DTS), ou 304% de la quote-part du pays, avec de nouvelles échéances s’étalant sur 36 mois. L’accord soutient également le programme économique local, qui s’appuie sur le programme post-pandémie du pays, visant à raviver la croissance économique, rétablir la stabilité macroéconomique ainsi que la viabilité de la dette.

Pour rappel, le Ghana avait déclaré faillite en décembre 2022, suite à son incapacité à rembourser ses dettes. Aujourd’hui, le pays prévoit d’entamer un assainissement budgétaire de grande envergure, destiné à rééquilibrer les finances publiques, ainsi que des réformes structurelles en matière de politique fiscale, d’administration des recettes, ainsi que de gestion des finances publiques. 

Des mesures qui visent, notamment, à ramener l’inflation sous les 10%, à travers une politique monétaire stricte et un taux de change flexible, ainsi que le renforcement des secteurs de l’énergie et du cacao. «Les politiques monétaires et de change viseront essentiellement à maîtriser l’inflation et à reconstituer des réserves. La Banque du Ghana continuera de resserrer sa politique monétaire jusqu’à ce que l’inflation revienne sur une trajectoire résolument décroissante et mette fin au financement monétaire du budget. La banque centrale renforcera également la flexibilité du taux de change et limitera les interventions de change pour reconstituer les réserves extérieures», a déclaré Kristalina, directrice générale du FMI.

«Un agenda ambitieux, de réformes structurelles», poursuit Georgieva, «mis en place pour revigorer une croissance tirée par le secteur privé, en améliorant le climat des affaires, la bonne gouvernance, et la productivité».

À noter que le Ghana fait partie des pays africains qui ont la Chine comme principal créancier. L’empire du Milieu qui a accepté pour la première fois d’entrer dans les négociations avec le FMI, préférant traiter directement avec les pays endettés. La Chine qui serait en tête des créanciers de près de 38% des pays en difficulté de paiements, selon la banque mondiale.   

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