Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Politique / Génocide de 1994 du Rwanda : Félicien Kabuga jugé à La Haye

Génocide de 1994 du Rwanda : Félicien Kabuga jugé à La Haye

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

L’un des cerveaux et principaux financiers présumés du génocide rwandais de 1994 a été auditionné par un tribunal des Nations unies à La Haye. Les procureurs affirment que Félicien Kabuga a aidé et encouragé des escadrons de tueurs à gages à massacrer des membres de l’ethnie tutsie et qu’il a utilisé une station de radio pour inciter à la haine à leur égard.

Quelque 800.000 Tutsis et Hutus modérés ont été tués au cours de ce drame. Les avocats de Kabuga ont plaidé non coupable en sa faveur, mais il a refusé d’assister à l’ouverture du procès. Le prévenu, âgé de plus de 80 ans, a été l’un des hommes les plus riches du Rwanda et a figuré pendant des décennies parmi les fugitifs les plus recherchés au monde. Il a été arrêté à Paris, la capitale française, il y a deux ans, après avoir échappé pendant environ 26 ans à la justice.

Les enquêteurs français ont espionné les enfants de Kabuga pour le retrouver dans un appartement du troisième étage à Asnières-sur-Seine, en banlieue parisienne, où il vivait sous une fausse identité grâce à un passeport d’un pays africain non identifié. Il aurait précédemment vécu dans de nombreux pays d’Afrique de l’Est, notamment au Kenya, où lui et sa famille avaient des intérêts commerciaux.

Selon les procureurs, l’arme la plus puissante qu’aurait utilisée Félicien Kabuga pour l’exécution du génocide était une station de radio qui a incité les Hutus à prendre les armes contre les Tutsis. La station de radio est accusée d’avoir diffusé des messages haineux, décrivant les Tutsis comme des « cafards ». Le Rwandais est également accusé d’avoir distribué des machettes à des groupes de miliciens et d’avoir financé leur attaque.

Lors d’une première comparution devant le tribunal en 2020, les avocats de Kabuga avaient avancé qu’il était trop fragile pour être jugé. Cependant, les juges ont décidé que le procès devait avoir lieu, mais avec des sessions plus courtes.

À l’ouverture du procès cette semaine, le président du tribunal a assuré que le prévenu se porte bien, mais qu’il a décidé de ne pas se présenter au tribunal ni de suivre les débats par visioconférence depuis son centre de détention. Kabuga a publié une déclaration, indiquant que le tribunal avait refusé de le laisser choisir son propre avocat et qu’il n’avait « aucune confiance » dans son actuel représentant légal.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


Produit intérieur brut (PIB): la Tunisie enregistre une croissance de 0,2% au premier trimestre 2024

PIB : la Tunisie enregistre une croissance de 0,2% au premier trimestre 2024

Selon l’Institut national de la Statistique (INS), le produit intérieur bru…

Trafic de bois vers la Chine depuis la Mozambique

Trafic de bois vers la Chine : le Mozambique perd 500.000 tonnes par an (rapport)

Entre 2017 et 2023, le Mozambique a perdu en moyenne 500.000 tonnes de bois…

Le Nigeria fait face à une inflation record

Nigeria : l’inflation a atteint son plus haut niveau depuis 28 ans en avril 2024

C’est un taux record de plus de 28 ans que le pays le plus peuplé d’Afrique…

Mali la production cotonnière

Mali : baisse de 62,5 % du bénéfice net de la CMDT à 6 millions de dollars en 2023

La compagnie malienne pour le Développement des Textiles (CMDT) a enregistr…

Tunisie déficit commercial mai 2024

Tunisie : réduction de 23% du déficit commercial sur les quatre premiers mois de 2024

Selon l’institut national de la statistique (INS), le déficit de la balance…

Egypte Illustration

Egypte : la SFI octroie un prêt de 100 millions de dollars pour soutenir le secteur privé

La société financière internationale (SFI) a signé un nouvel accord de fina…