Gaza : l’Afrique du Sud dénonce une «punition collective»
Le gouvernement sud-africain a rappelé lundi son ambassadeur et sa mission diplomatique en Israël. Il condamne ainsi le «génocide» dans la bande de Gaza. Le pays a également menacé de s’en prendre à l’ambassadeur israélien sur son territoire. Ce dernier a critiqué la position du pays africain dans le conflit Israël-Hamas.
La ministre de la présidence, Khumbudzo Ntshavheni, a dénoncé les «remarques désobligeantes de l’ambassadeur israélien en Afrique du Sud sur ceux qui s’opposent aux atrocités et au génocide perpétrés par le gouvernement israélien». Selon elle, le ministère des Affaires étrangères a reçu l’instruction de «prendre les mesures nécessaires dans le cadre des canaux diplomatiques et des protocoles pour traiter son comportement».
La «punition collective» de Gaza
De son côté, la cheffe de la diplomatie, Naledi Pandor, a affirmé l’appel au retour des responsables sud-africains à Tel-Aviv. Elle a expliqué qu’ils vont fournir au gouvernement un briefing détaillé sur la situation dans la région. Pandor a déclaré : «Nous devons avoir cet engagement avec nos responsables». Elle a assuré que son pays est extrêmement préoccupé par la poursuite du meurtre d’enfants et de civils innocents dans le territoire palestinien. «Pour nous, la réponse d’Israël est devenue une punition collective», a-t-elle martelé.
Large mouvement pro-Gaza
Le gouvernement sud-africain est dirigé par le parti au pouvoir Congrès national africain (ANC). Ce dernier entretient par ailleurs des liens étroits avec la Palestine. Il a en plus appelé à mainte reprise à un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Et d’exiger que l’aide soit autorisée à entrer dans l’enclave bombardée.
Outre, l’Afrique du Sud, plusieurs pays ont rappelé leurs ambassadeurs en Israël pour protester contre les crimes de guerre à Gaza. Parmi eux, on retrouve le Chili, la Colombie et le Honduras. La Bolivie a pour sa part rompu tous ses liens diplomatiques avec le pays.
Et pas plus tard que la semaine dernière, Israël a critiqué la position des pays d’Amérique latine. Elle a appelé la Colombie et le Chili à «condamner explicitement l’organisation terroriste du Hamas».