Gaz africain : quelles opportunités ?
Un récent rapport d’Oxford institute for energy studies fait la lumière sur l’impact de la guerre Russie-Ukraine sur le commerce du gaz naturel et les opportunités en Afrique. Alors que la décarbonisation accélérée des économies mondiales est en cours, l’intérêt inattendu de l’Europe pour des sources alternatives d’importation de gaz afin de remplacer le gaz russe a suscité une vague temporaire d’enthousiasme politique pour le gaz africain.
En Afrique, où attirer des investissements dans les projets hydrocarbures était déjà compliqué avant l’augmentation des restrictions d’investissement dues aux nouvelles mesures internationales de décarbonisation, cet intérêt européen pour le gaz a été accueilli avec prudence. Cependant, il offre également une nouvelle opportunité aux décideurs africains de réitérer leur profonde frustration concernant les flux restreints d’investissements internationaux dans les hydrocarbures en Afrique.
Confrontés à des perspectives d’investissement incertaines dans le secteur de l’énergie, susceptibles de remédier au faible accès à l’énergie persistant en Afrique, les pays africains cherchent à tirer parti de l’intérêt actuel pour le gaz africain afin de rentabiliser pleinement leurs ressources ou réserves de gaz naturel. L’émergence potentielle d’un nouvel «âge d’or» mondial pour le gaz naturel a été évoquée à plusieurs reprises au cours de la dernière décennie, mais des régions comme l’Afrique n’ont pas encore connu cette réalité.
Les chercheurs d’Oxford institute estiment que la répercussion de la guerre Russie-Ukraine et son impact sur les marchés internationaux du gaz pourraient amorcer un changement structurel dans le paysage du gaz naturel en Afrique. L’urgence de la crise du gaz naturel en Europe servira de catalyseur pour des développements gaziers plus larges en Afrique. Encore faut-il maîtriser les implications pour la «transition énergétique équitable» du continent…