Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Société / Gambie : 5 anciens espions condamnés à mort pour un meurtre commis sous le régime de Jammeh

Gambie : 5 anciens espions condamnés à mort pour un meurtre commis sous le régime de Jammeh

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

Un tribunal gambien a condamné à mort cinq anciens membres des services de renseignement pour le meurtre d’un militant politique sous le régime de l’ex-dictateur Yahya Jammeh.

Le juge de la Haute Cour Kumba Sillah-Camara a ainsi prononcé cette sentence à l’encontre de l’ancien chef de l’Agence nationale de renseignement (ANR), Yankuba Badjie, après l’avoir déclaré coupable du meurtre d’Ebrima Solo Sandeng en 2016. Sandeng était une figure importante du Parti d’opposition démocratique uni. Badjie a également été reconnu coupable de coup et blessures corporelles.

L’ancien chef des opérations de l’agence, Sheikh Omar Jeng, ainsi que les responsables de l’ANR Babucarr Sallah, Lamin Darboe et Tamba Mansary, ont été également reconnus coupables des mêmes chefs d’accusation et condamnés à mort par le tribunal de Banjul.

Ebrima Solo Sandeng a été arrêté lors d’une manifestation contre Yahya Jammeh en avril 2016. Il est mort en détention deux jours plus tard après avoir été battu et torturé. Sa disparition a galvanisé un mouvement politique qui a finalement évincé l’ex-dictateur, qui dirigeait la minuscule nation d’Afrique de l’Ouest depuis 22 ans.

Haruna Susso, un autre fonctionnaire de l’ANR, et Lamin Sanyang, une infirmière, ont été déclarés non coupables de meurtre ou de lésions corporelles. L’ancien directeur adjoint de l’agence d’espionnage, Louie Richard Leese Gomez, également accusé dans cette affaire, est quant à lui décédé. Un autre fonctionnaire, Yusupha Jammeh, a pour sa part été acquitté.

«La justice est en train de rattraper les sbires de Yahya Jammeh en Gambie et dans le monde entier et, espérons-le, elle rattrapera bientôt Yahya Jammeh lui-même», a martelé Reed Brody, un avocat de la Commission internationale des juristes qui travaille avec les victimes de Jammeh.

Le procès, qui a débuté en 2017, est le seul en cours lié aux crimes commis sous le régime brutal de l’ancien dirigeant. Le gouvernement a par ailleurs accepté les recommandations d’une commission appelant à poursuivre plus de 200 autres personnes pour des crimes commis sous le régime de Jammeh.

Le président déchu est de son côté toujours en exil en Guinée équatoriale, où il a fui début 2017 après sa défaite électorale de décembre 2016 face au président Adama Barrow.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


Le nouveau bilan après l'explosion d'une raffinerie au Nigeria est désormais de 110 morts © REUTERS

Explosion dans une raffinerie illégale au Nigeria : le bilan grimpe à 110 morts

Une explosion dans une raffinerie clandestine a fait au moins 110 morts da…

devises africaines

Dette africaine : les alertes se multiplient

Les gouvernements africains ont emprunté en masse pour financer la riposte…

Trump Biden

Afrique subsaharienne : une croissance sous tension

La succession des chocs, le covid puis maintenant la guerre en Ukraine mai…

Unemployed Afrique

La croissance et le marché du travail sous la pression d’une inflation trop forte

En théorie, une hausse de l’inflation reflétant une croissance robuste de …

Trump Biden

Procès Sankara : Blaise Compaoré condamné à la prison à perpétuité

L'ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a été condamné ce mer…

Vincent Bolloré au côté d'Alpha Condé

En Afrique, Bolloré change de trajectoire

En discussions exclusives avec le géant italo-suisse MSC pour la cession d…