Accueil / Articles Afrique

Gambie : 5 anciens espions condamnés à mort pour un meurtre commis sous le régime de Jammeh

Temps de lecture
L'ancien président gambien, Yahya Jammeh (aujourd'hui en exil) lors de la campagne pour sa réélection, à Banjul, le 29 novembre 2016, avant son échec au scrutin. © (THIERRY GOUEGNON / REUTERS)

Un tribunal gambien a condamné à mort cinq anciens membres des services de renseignement pour le meurtre d’un militant politique sous le régime de l’ex-dictateur Yahya Jammeh.

Le juge de la Haute Cour Kumba Sillah-Camara a ainsi prononcé cette sentence à l’encontre de l’ancien chef de l’Agence nationale de renseignement (ANR), Yankuba Badjie, après l’avoir déclaré coupable du meurtre d’Ebrima Solo Sandeng en 2016. Sandeng était une figure importante du Parti d’opposition démocratique uni. Badjie a également été reconnu coupable de coup et blessures corporelles.

L’ancien chef des opérations de l’agence, Sheikh Omar Jeng, ainsi que les responsables de l’ANR Babucarr Sallah, Lamin Darboe et Tamba Mansary, ont été également reconnus coupables des mêmes chefs d’accusation et condamnés à mort par le tribunal de Banjul.

Ebrima Solo Sandeng a été arrêté lors d’une manifestation contre Yahya Jammeh en avril 2016. Il est mort en détention deux jours plus tard après avoir été battu et torturé. Sa disparition a galvanisé un mouvement politique qui a finalement évincé l’ex-dictateur, qui dirigeait la minuscule nation d’Afrique de l’Ouest depuis 22 ans.

Haruna Susso, un autre fonctionnaire de l’ANR, et Lamin Sanyang, une infirmière, ont été déclarés non coupables de meurtre ou de lésions corporelles. L’ancien directeur adjoint de l’agence d’espionnage, Louie Richard Leese Gomez, également accusé dans cette affaire, est quant à lui décédé. Un autre fonctionnaire, Yusupha Jammeh, a pour sa part été acquitté.

«La justice est en train de rattraper les sbires de Yahya Jammeh en Gambie et dans le monde entier et, espérons-le, elle rattrapera bientôt Yahya Jammeh lui-même», a martelé Reed Brody, un avocat de la Commission internationale des juristes qui travaille avec les victimes de Jammeh.

Le procès, qui a débuté en 2017, est le seul en cours lié aux crimes commis sous le régime brutal de l’ancien dirigeant. Le gouvernement a par ailleurs accepté les recommandations d’une commission appelant à poursuivre plus de 200 autres personnes pour des crimes commis sous le régime de Jammeh.

Le président déchu est de son côté toujours en exil en Guinée équatoriale, où il a fui début 2017 après sa défaite électorale de décembre 2016 face au président Adama Barrow.

Recommandé pour vous

La Côte d’ivoire confirme l’arrestation de six membres présumés de Daech

Afrique, Société - En Côte d’Ivoire, six suspects originaires d’Irak et de Syrie ont été arrêtés, et deux autres à Madagascar.

Mali, Niger et Burkina Faso : fin des frais de roaming au sein de l’AES

Afrique, Société - Les 3 pays ont signé un protocole d'accord mettant fin aux frais d'itinérance téléphonique (roaming) dans la zone AES.

Disparition de Boualem Sansal : Macron exprime son inquiétude

Afrique, Société - Arrêté samedi à l’aéroport d’Alger alors qu’il arrivait de France, Boualem Sansal n’a plus donné signe de vie depuis.

Afrique du Sud : des milliers de mineurs coincés sous terre

Afrique, Société - Plus de 4.000 mineurs clandestins sont coincés dans une mine désaffectée, encerclés par les forces de l’ordre.

Mali : le PDG d’une compagnie minière canadienne arrêté

Afrique, Société - Les autorités de la transition malienne ont procédé à l’arrestation du PDG de Resolute Mining, Terence Holohan.

Un affrontement entre l’armée tchadienne et Boko Haram fait plus de 100 morts

Afrique, Société - Un affrontement entre l’armée tchadienne et le groupe terroriste Boko Haram a fait plus d’une centaine de morts.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire