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Gabon : Fitch révise sa position et le Commonwealth accorde un délai de 2 ans pour la transition
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Malgré le coup d’État qui a secoué le Gabon le 30 août dernier, l’agence de notation Fitch Ratings a révisé sa position et estime désormais que la note B- du pays ne subira aucun impact négatif. Cette décision intervient après une période de surveillance négative due aux incertitudes politiques engendrées par le coup d’État.
Fitch Ratings, basée à Paris, France, avait placé le Gabon sous surveillance négative, mais aujourd’hui, l’agence affirme que la situation politique actuelle ne devrait pas affecter la note de crédit du pays. La principale raison de cette surveillance négative était l’instabilité politique provoquée par le coup d’État, mais Fitch Ratings indique maintenant que les risques politiques sont déjà pris en compte dans les notations des banques multilatérales de développement (BMD), en particulier celles opérant en Afrique centrale. Cette situation limite donc l’exposition au Gabon.
Cette décision de Fitch Ratings pourrait indiquer un rétablissement de la confiance des agences de notation à l’égard du Gabon malgré les événements récents. Le pays continue à honorer sa dette et ne fait pas l’objet de sanctions financières, ce qui renforce la conviction de l’agence que le Gabon maintiendra sa stabilité financière.
Une transition de deux ans
Patricia Scotland, la secrétaire générale du Commonwealth, a effectué une visite de 48 heures au Gabon afin d’évaluer la situation du pays suite au coup d’État militaire survenu le 30 août dernier. Pendant son séjour, elle a rencontré diverses parties prenantes gabonaises pour recueillir leurs impressions sur les événements liés aux élections du 26 août.
Patricia Scotland a eu des entretiens avec des représentants de la société civile, des leaders religieux, des membres du corps diplomatique, et des personnalités politiques gabonaises. L’objectif de ces rencontres était de comprendre les circonstances entourant l’élection et les événements qui ont suivi.
La secrétaire générale du Commonwealth a souligné que l’organisation a des règles strictes en ce qui concerne la bonne gouvernance, l’État de droit, et la gestion des élections. Elle a clairement indiqué que le Commonwealth ne peut pas approuver un renversement illégal du pouvoir. Cependant, elle a noté qu’elle avait eu l’occasion de discuter en détail des attentes du Commonwealth avec le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, à deux reprises, et qu’elle avait reçu certaines assurances.
Lors de ses discussions avec la société civile, Patricia Scotland a encouragé toutes les forces vives de la nation à participer aux travaux de la Transition pour éviter d’éventuelles sanctions de l’organisation. Elle a précisé que, en ce qui concerne les coups d’État, le Commonwealth impose une limite maximale de deux ans. Cela signifie que le Gabon devrait s’engager dans une transition de deux ans au maximum s’il souhaite rester membre du Commonwealth. Au-delà de cette période, des mesures pourraient être prises, notamment l’exclusion du Gabon de l’organisation.