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G5 Sahel : le Tchad et le Niger engagés contre le terrorisme

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Le président de la transition tchadienne, Mahamat Idriss Déby, (à droite) et le président nigérien Mohamed Bazoum, lors de leur conférence de presse commune, le 13 juillet 2022 à Ndjamena. © Djimet Wiche / AFP

Les présidents tchadien et nigérien ont promis, mercredi 13 juillet à N’Djamena, de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour revitaliser la force conjointe du G5 Sahel. Lors d’une conférence de presse, les chefs d’État ont montré qu’ils font front commun dans la lutte contre le terrorisme, admettant toutefois que la force conjointe est «en difficulté» depuis le retrait du Mali.

«Nous regrettons ce retrait, mais nous sommes encore optimistes, nous espérons que le Mali revienne sur la décision qu’il a prise. Parce que la lutte contre le terrorisme est un combat noble, mais c’est un combat aussi qu’un pays ne peut faire seul», a déploré Mahamat Idriss Déby. Ce dernier a été proclamé « président de transition » au Tchad à la mort de son père, Idriss Déby Itno, il y a quinze mois. Son homologue nigérien, Mohamed Bazoum, s’est voulu plus déterminé. «La décision du retrait du Mali est un épisode qui va être dépassé, il y aura bientôt une réunion [entre les quatre autres pays alliés] pour faire en sorte que le G5 soit viable», a-t-il affirmé. Pour Bazoum, il est urgent de redonner un nouveau souffle au G5 Sahel, dont les armées tchadienne, nigérienne, burkinabè et mauritanienne, combattent au côté de la force Barkhane.

S’agissant de la réorganisation des éléments de Barkhane au Niger, un des sujets sécuritaires abordés lors de cette «visite de travail et d’amitié», le président nigérien a simplement précisé que «les aspects techniques sont en discussion entre les militaires nigériens et français». Aucune information n’a été communiquée sur le redéploiement des troupes tchadiennes et nigériennes dans le Sahel, rendu nécessaire par la réduction de la voilure française.

Selon Paris, les troupes françaises n’opèreront désormais plus en substitution des armées locales, mais en « soutien », au gré des besoins des pays concernés. L’état-major français de l’opération qui succédera à Barkhane sera pour l’heure maintenu à N’Djamena, au Niger, nouveau partenaire privilégié de l’Hexagone, mais où les attaques terroristes se sont multipliées ces derniers mois. Quant à elle, l’armée tchadienne devient, avec le retrait de Bamako de l’alliance, le 16 mai dernier, le principal pilier de la guerre contre les nombreux groupes terroristes qui ensanglantent le Sahel et s’étendent inexorablement vers le sud du continent.

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