Temps de lecture : 2 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Économie / Fraude fiscale : être du bon côté

Fraude fiscale : être du bon côté

Temps de lecture : 2 minutes


Temps de lecture : 2 minutes

Pour en être une victime elle-même, l’Afrique ne doit pas rester à la marge du combat engagé par la communauté internationale contre la fraude et l’évasion fiscales. Cette guerre (oui, c’est bien le terme adéquat), par certains aspects, ressemble à celle menée contre les trafics de drogues. Elle avait été lancée par l’OCDE et le G20 en 2008 au lendemain de la crise financière qui avait fait vaciller les fondations du système bancaire international.

Après des longs mois de discussions serrées, une quarantaine d’États sont parvenus à un consensus autour d’un traité leur conférant un instrument juridique dans la lutte contre ce fléau ainsi que la concurrence déloyale par l’impôt. La Convention d’échange automatique des données bancaires à des fins fiscales de l’OCDE fait office de certificat de respectabilité internationale. Au dernier pointage (ndlr : au 22 novembre 2022), 119 pays ont paraphé ou ratifié ce traité. Mais très peu d’États africains figurent dans cette liste, seulement neuf à ce jour : le Ghana, le Kenya, le Libéria, Maurice, le Maroc, les Seychelles, l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Ouganda.

Ce peu d’empressement de nos États à signer ce traité est un mauvais signal. L’Afrique ne doit pas, et ne peut pas être une planque pour les opérateurs qui veulent échapper au fisc, ni le maillon faible dans le combat contre l’évasion mondiale de l’assiette de l’impôt. Les États qui n’auront pas ratifié la convention OCDE d’ici 2025 se retrouveraient sur la liste noire des paradis fiscaux. Cela entraînera de facto la fermeture d’accès aux financements de l’Union européenne et des restrictions au marché financier international. À chacun de faire son choix.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


Tchad : une centaine de morts lors d’affrontements entre chercheurs d’or

Tchad : une centaine de morts lors d’affrontements entre chercheurs d’or

Une centaine de personnes ont trouvé la mort il y a une semaine lors d’affr…

Le chef des armées soudanaises, Abdel-Fattah Burhan, a levé, dimanche 29 mai, l’état d’urgence imposé au pays à la suite du coup d’État qu’il a dirigé en octobre dernier. Cette décision est intervenue quelques heures après que le Conseil de sécurité et de défense, l’organe suprême de sécurité du Soudan, a recommandé la fin de cette mesure. Il a également appelé à la libération des détenus. Ces recommandations visent à faciliter le dialogue entre l’armée et le mouvement pro-démocratique. Plus tôt dans la journée du dimanche, l’envoyé des Nations Unies pour le Soudan, Volker Perthes, a exhorté les dirigeants du pays à lever l’état d’urgence. Il a aussi déploré le meurtre de deux personnes lors de la répression des manifestants pro-démocratie du samedi 28 mai.

Soudan : le général al-Burhan lève l’état d’urgence

Le chef des armées soudanaises, Abdel-Fattah al-Burhan, a levé, dimanche 29…

Agriculteur africain

Économies africaines : la lourde facture des crises successives et du changement climatique

Les ministres des finances et les banquiers centraux africains sont reparti…

Afrique : l’esprit de la charte de Casablanca

En 1960, le Maroc indépendant était déjà engagé pour la cause africaine. Le…

Sénégal : limogeage du ministre de la Santé après la mort de 11 bébés dans un incendie

Sénégal : limogeage du ministre de la Santé après la mort de 11 bébés dans un incendie

Au Sénégal, 11 nouveau-nés sont morts dans un incendie qui s’est déclaré à …

UA : la situation humanitaire de l’Afrique est "alarmante"

UA : la situation humanitaire de l’Afrique est « alarmante »

Les dirigeants de l’Union africaine (UA) se réunissent, vendredi 27 et same…