Foncier au Gabon : suspension des procédures pour les étrangers
Au Gabon, les autorités de la Transition poursuivent leurs réformes en annonçant une suspension temporaire des procédures foncières pour les Gabonais naturalisés et les étrangers. Cette mesure, déclarée par l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC), fait partie des initiatives prises après le coup d’État du 30 août dernier. La Charte de la Transition prévoit l’interdiction de la vente de terres aux non-nationaux dans la République gabonaise, renforçant ainsi le désir des autorités de garantir un meilleur accès à la propriété et au foncier exclusivement aux citoyens gabonais.
Conflits fonciers et quiétude menacée au Gabon
Avant la mise en place de ces mesures, les conflits fonciers opposant les nationaux aux étrangers, ainsi qu’entre les Gabonais naturalisés et ceux de souche, étaient fréquents, perturbant la tranquillité dans le pays. Ces antagonismes étaient souvent les sujets de faits divers dans les médias. Même après le début de la période de transition, ces conflits ont persisté dans de nombreux quartiers du Grand-Libreville.
Suspension pour faire la lumière sur les procédures en Cours
La suspension temporaire annoncée par l’ANUTTC vise à examiner en détail tous les dossiers fonciers en cours, à la fois anciens et récents. Cette pause dans les procédures permettra aux autorités de faire la lumière sur les transactions antérieures et actuelles, notamment en réponse aux allégations selon lesquelles certains fonctionnaires étaient complices de manipulations foncières douteuses. Cette initiative vise à restaurer l’ordre et à garantir que les droits fonciers des citoyens gabonais soient protégés, favorisant ainsi une stabilité accrue dans le pays.