FMI : les prévisions de croissance pour l’Afrique subsaharienne revues à la baisse
Le Fonds monétaire international (FMI) a rendu public son dernier rapport sur les « Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne ». Dans cette région, l’activité économique devrait fortement ralentir en 2022 et rester relativement modérée en 2023.
Les pays d’Afrique subsaharienne font face à la conjoncture «la plus difficile et incertaine depuis de nombreuses années». Ainsi, l’aide internationale demeure cruciale pour répondre aux besoins actuels en matière d’énergie et de sécurité alimentaire.
Par ailleurs, la croissance de l’Afrique subsaharienne devrait s’établir à 3,6% en 2022, soit un recul de plus d’un point de pourcentage par rapport à 2021. «Ce recul tient pour l’essentiel au ralentissement international, au resserrement des conditions financières et à la volatilité des prix des produits de base, relève le FMI dans ses dernières projections sur les perspectives économiques régionales», indique l’institution internationale.
La flambée des prix des produits alimentaires et de l’énergie pénalise les populations les plus vulnérables de la région. La dette publique et l’inflation se situent à des «niveaux jamais observés depuis des décennies», précise le rapport.
«En fin d’année dernière, l’Afrique subsaharienne semblait emprunter la voie d’une reprise vigoureuse, au sortir d’une longue pandémie. Malheureusement, cette amélioration a été brutalement interrompue par les bouleversements sur les marchés internationaux, ce qui exerce de nouvelles pressions sur les dirigeants de la région», souligne Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique du FMI.