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Flux migratoires vers l’Europe : la mise en place d’un plan Marshall s’impose

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Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani © DR

Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, s’est adressé à l’Union européenne (UE), l’Organisation des Nations unies (ONU) et le Fonds monétaire international (FMI). Il les a appelés à mettre en place un programme d’aide pour le soutien de l’Afrique contre le changement climatique, qui aggrave la migration irrégulière vers l’Europe. Selon lui, il faut intervenir en urgence, car l’agriculture dans de nombreux pays du continent connait une instabilité croissante en raison de la sécheresse et de la pénurie de pluie. Tajani a également plaidé pour le renforcement des structures institutionnelles dans les pays d’Afrique du Nord pour mieux gérer les flux migratoires.

En outre, le ministre italien a réitéré son appel à l’UE et au FMI pour soutenir la Tunisie et éviter sa déstabilisation, qui entraînerait un afflux massif de migrants vers le vieux continent. Selon les données du ministère italien de l’Intérieur, plus de 20.000 migrants irréguliers sont arrivés en Italie depuis le début de l’année en cours, contre 6.100 durant la même période en 2022. Les données de l’ONU révèlent aussi que quelque 12.000 migrants ont atteint l’Italie depuis le début de l’année, contre 1.300 au cours de la même période de 2022 l’année dernière. Cela représente un changement majeur dans les routes migratoires suivies auparavant, lorsque la Libye était le principal point de départ des migrants.

Notons que la Tunisie avait signé en octobre dernier un accord préliminaire avec le FMI sur un programme d’aide de 1,9 milliard de dollars. En contrepartie, le pays devait mettre en place d’importantes réformes économiques. Il s’agit notamment de la levée progressive des subventions aux produits de base, la réduction de la masse salariale dans le secteur public et la cession de plusieurs entreprises détenues par l’État. Cependant, peu de progrès ont été accomplis dans la mise en œuvre de ces mesures. Pour cause, un contexte de crise politique sans précède, une envolée de l’inflation et des désaccords profonds avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), principale organisation syndicale du pays.

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