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Figuration

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À bien des égards, les Jeux Olympiques qui se déroulent actuellement à Paris constituent une véritable jauge des positions concurrentielles des nations sur l’échiquier mondial. À quelques exceptions près, les performances sportives reflètent globalement la puissance économique et l’efficacité du management des États. Ce qui est certain, ce n’est pas le fameux « G77 » qui finira en haut du tableau des médailles. Dans le sport comme dans la santé, l’agriculture, l’éducation ou l’industrie, les performances sont avant tout une résultante de politiques sectorielles bien définies et auxquelles des moyens sont mobilisés.

Contrairement à ce que soutenait le baron Pierre de Coubertin, l’inventeur des « jeux olympiques modernes », l’essentiel n’est pas de participer à ce genre de rendez-vous. Pour chaque pays présent à Paris, le retentissement mondial des performances des athlètes est un levier de soft power et de marketing. Faire de la figuration aux J.O, comme s’y résignent la plupart des pays africains, n’est pas seulement un manque d’ambition, mais reflète surtout l’absence de toute politique sportive, réduite trop souvent à la gestion de l’équipe nationale de football sur le continent.

Certains poussent le principe de Pierre de Coubertin jusqu’à la caricature, à l’image de ce pays (ndlr : il se reconnaîtra) qui a envoyé cinq athlètes aux J.O, « escortés » par une délégation de 70 officiels dont le ministre des Sports et toute sa famille. À l’évidence, ce ministre avait coché le mois des soldes sur son agenda qui coïncidait avec la tenue des jeux olympiques à Paris. Ce qui est sûr, il reviendra avec beaucoup de « médailles » décrochées dans les magasins parisiens dans ses bagages.