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Eviter une deuxième malédiction

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Mines de cobalt en RDC. DR : AFP.

La demande de batteries électriques est en ébullition avec une croissance spectaculaire de plus de 40%, portée par la Chine, incontestable champion de véhicules électriques. Selon l’AIE (Agence internationale de l’Énergie), cette fièvre devrait se poursuivre au moins jusqu’en 2035. À cette échéance, la demande de batteries électriques serait multipliée par 7 !

Ce marché ouvre non seulement un boulevard, mais offre surtout une seconde chance pour les pays africains producteurs de minerais comme le lithium, le cobalt et le graphite, des terres rares stratégiques pour le virage que négocie industrie automobile mondiale. Dans ce groupe, on peut citer, entre autres, la République démocratique du Congo pour le cobalt (70% de la production mondiale), le Zimbabwe et le Mali (lithium), ainsi que le Mozambique et Madagascar pour le graphite.

On le voit, le continent est au cœur de la transition énergétique en cours. Pour ne pas louper cette fenêtre d’opportunité, les producteurs africains de minerais critiques devront changer de braquet. Ils devront également relever plusieurs défis majeurs, notamment l’insuffisance des infrastructures, l’énergie et le climat des affaires. Et la liste n’est pas exhaustive.

Le continent africain peut décrocher un jackpot à condition de ne pas sombrer dans ce qui avait conduit à la « malédiction du pétrole » : Les éléphants blancs, le népotisme et la corruption ont transformé ce qui devrait être une chance pour le développement en cauchemar. Regardez la situation actuelle des pays africains producteurs de pétrole pour vous en convaincre.