Énergie : le cobalt et le lithium de la RDC dans la ligne de mire des USA
Pour Washington, la République démocratique du Congo (RDC) est un pays stratégique pour l’accélération de la transition énergétique. Amos Hochstein, envoyé spécial de l’administration Biden et coordinateur des affaires énergétiques internationales, précise qu’en raison de la crise induite pas la guerre de la Russie en Ukraine, il faut diversifier les sources d’approvisionnement en énergie. Selon lui, cette solution évitera à l’économie mondiale de dépendre d’un seul pays producteur.
Lors d’un court séjour à Kinshasa, le responsable américain a rencontré le président congolais, Félix Tshisekedi. Il a souligné que «dans la mesure où nous accélérons la transition énergétique, au lieu d’utiliser l’essence ou le gasoil, nous allons utiliser les batteries électriques. Ainsi, on a besoin du cobalt, du nickel et du lithium. Le territoire congolais regorge de ces minerais. La RDC peut faire partie de la solution pour le monde».
Cependant, les États-Unis conditionnent leurs éventuels investissements dans le secteur des énergies de la RDC à la lutte contre la corruption. En effet, Amos Hochstein a déclaré : «Nous avons été très encouragés par le président Félix Tshisekedi au sujet de l’intérêt qu’il manifeste pour la lutte contre la corruption (…) Nous souhaitons que ces paroles se traduisent en actions. Dans le secteur des mines, nous voulons voir une réduction significative de la corruption. Si ces progrès se réalisent, vous verrez les genres d’investissements que nous souhaitons faire en RDC».
Il faut préciser que ce sont les entreprises chinoises qui investissent le plus dans le secteur minier en RDC. La Chine est d’ailleurs l’un des principaux acheteurs des produits miniers congolais.