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En Tunisie, le marché des eaux florales fait vivre les ménages

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La fleur d’oranger est un ingrédient courant des eaux florales en Tunisie. © Alexander Hardin / Wikimedia

Dans la région de Cap-Bon, la distillation des eaux florales permet à des milliers de familles de bénéficier d’un complément de revenu. Cette pratique place aussi la Tunisie en première place pour l’exportation du néroli, une essence très convoitée par les parfumeurs. Mais cette chaîne économique reste tributaire de nombreux facteurs.

Dans cette économie des eaux florales, une se démarque : la fleur de bigaradier, récoltée entre mars et avril. Quatre-vingts pour cent de la récolte est destinée aux industriels qui en extraient le néroli, une essence très convoitée par les parfumeurs internationaux.

Chedly Belkhodja en est l’un des producteurs : «C’est un marché qui est très sensible au niveau du prix parce que la récolte dure environ un mois et les quantités livrées sur le marché ou par les agriculteurs quotidiennement varient d’un jour à l’autre, indique-t-il. Il suffit qu’il y ait un temps un peu plus humide, plus frais ou du vent, ça va freiner la récolte alors du coup ça va tendre le marché, les prix vont monter et on doit gérer cette situation quotidiennement.»

Malgré ces imprévus spéculatifs, le néroli représente un atout économique pour la région. Le kilo se vend à 3.000 euros et la Tunisie fait partie des premiers producteurs sur le marché mondial.