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En Afrique, la finance islamique peine encore à trouver un écho

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La finance islamique enregistre une croissance robuste au cours des dernières années et devrait passer de 4.000 milliards de dollars de total actifs en 2021 à 5.900 milliards de dollars en 2026 selon la Société islamique pour le développement du secteur privé. Cependant, en Afrique, elle peine encore à trouver un écho. Elle ne représente que 10 milliards de dollars dans les pays subsahariens et les résultats sont assez mitigés en Afrique du Nord, notamment au Maroc.

En plein essor, la finance islamique a atteint un nouveau record de 4.000 milliards de dollars de total actifs en 2021 contre 2.170 milliards de dollars en 2015. Selon les projections de la Société islamique pour le développement du secteur privé, la taille de l’industrie devrait culminer à 5.900 milliards de dollars en 2026.

Les banques islamiques représentent la majorité des actifs de la finance islamique, avec 70% des actifs totaux en 2021, soit 2.800 milliards de dollars (+17% sur un an). Les pays du Conseil de coopération du Golfe détiennent 43% des actifs mondiaux de la banque islamique, suivis par les autres régions Mena (40%). En 2021, les marchés les plus porteurs étaient le Tadjikistan (84%), l’Iran (45%), le Burkina Faso (27%) et l’Éthiopie (26%).

La finance islamique à la traine en Afrique

Malgré les performances dans quelques pays d’Afrique subsaharienne, l’industrie de la finance islamique a du mal à décoller. Elle ne représente que 10 milliards de dollars, soit moins de 0,25% des actifs. La finance islamique peine encore à trouver un écho dans la région pour de multiples raisons. Son développement est loin d’être une préoccupation pour l’instant.

En Afrique du Nord les résultats sont assez mitigés notamment au Maroc, cinq ans après le démarrage des banques participatives. Les limites du développement de l’activité sont aussi liées entre autres à un problème d’offre et au déficit de communication. Les usagers des banques participatives les perçoivent davantage comme un instrument pour mobiliser des financements plutôt qu’une banque universelle offrant une panoplie de services. En conséquence, le bilan des établissements laissent ressortir 24 milliards de DH de financement, essentiellement la mourabaha immobilière et seulement 10 milliards de DH en termes de dépôts. Ces déséquilibres seront parmi les sujets abordés lors du SymPart, le symposium réunissant les professionnels du secteur du 16 au 18 mars.

Lire aussi : APAF : Abderrahmane Lahlou dresse les objectifs du Symposium de la finance participative

Pour le Maroc, la disponibilité du Takaful, l’assurance islamique, pourrait donner un coup de fouet à l’industrie de la finance participative. Les certificats Sukuk sont également d’une importance primordiale pour le développement du secteur. Ils offrent une solution de diversification des sources de financement pour les banques participatives et leur permettront de gérer leur liquidité et d’optimiser la gestion de leurs ressources.

Ecouter : «Takaful» : comment se portent les banques participatives marocaines ?

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