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En Afrique, Joe Biden tente de contrer l’influence chinoise et russe

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Après les années Trump, Joe Biden veut renforcer les liens avec les pays africains. Le président américain recevra les dirigeants africains à partir du mardi 13 décembre pour un sommet de trois jours. Ce sommet est le premier depuis 2014 et il vise aussi à contrer la poussée de l’influence chinoise et russe sur le continent.

Huit ans après le premier sommet États-Unis-Afrique, Joe Biden, à l’époque vice-président, recevra presque tous les dirigeants africains (excepté les présidents de transition du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée et du Soudan) à partir du mardi 13 pour une nouvelle édition. Le rendez-vous avait été annoncé par Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis, en marge du sommet des affaires entre les États-Unis et les pays africains en juillet dernier à Marrakech. Après les années Trump, ce sommet vise à renforcer les liens avec les pays africains mais aussi à contrer la poussée de l’influence chinoise et russe sur le continent.

Très attendue, cette rencontre doit servir de cadre à la nouvelle stratégie africaine de l’administration américaine. Sécurité alimentaire, paix et sécurité, climat, santé… les dossiers sur la table de débat sont nombreux. En dehors de ces sujets, Joe Biden va défendre l’idée d’une intégration de l’Union africaine au G20 afin de renforcer le rôle joué par le continent.

Pour Judd Devermont, directeur exécutif aux affaires africaines du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, « il est plus que temps que l’Afrique ait des sièges permanents à la table des organisations et initiatives internationales« . « Nous avons besoin de davantage de voix africaines dans les conversations internationales à propos de l’économie mondiale, la démocratie et la gouvernance, le changement climatique, la santé et la sécurité« , ajoute le responsable américain.

 

Rééquilibrer l’influence américaine en Afrique

Le conflit russo-ukrainien semble avoir fortement déstabilisé l’ordre international, et l’Afrique pourrait devenir un théâtre de confrontation entre des puissances étrangères en quête de solidification de leurs alliances et d’extension de leur influence. «Les crises internationales de type guerre en Ukraine constituent des moments de rupture historique qui induisent des changements profonds de paradigmes, mais aussi de systèmes d’alliances et de capacités d’influence des acteurs. Elles produisent, à terme, une nouvelle configuration des rapports de force entre les puissances», relève Jamal Machrouh, Senior Fellow au Policy Center for the New South. Nous pensons que les États-Unis offrent un meilleur modèle mais nous ne demandons pas à nos partenaires africains de choisir, a estimé un responsable américain.

Lire aussi : Géopolitique de l’Afrique : le PCNS publie son rapport annuel 2022

Grâce au Programme Prosper, les États-Unis ont renforcé leurs engagements vis-à-vis de l’Afrique ces dernières années. Depuis son lancement en 2019, le gouvernement américain a soutenu 800 accords de commerce et d’investissement bilatéraux dans 45 pays d’Afrique, pour une valeur estimée à 50 milliards de dollars. «Les États-Unis cherchent à catalyser des milliards de dollars en relations commerciales et en investissements, pour créer des emplois et bâtir une croissance économique inclusive et durable à travers le continent africain», a indiqué Alice Albright, PDG du Millennium Challenge Corporation (MCC) lors du sommet d’affaires États-Unis-Afrique à Marrakech.

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