Élections législatives : les Sénégalais sont appelés aux urnes ce dimanche
Les citoyens sénégalais sont appelés aux urnes, ce dimanche, pour élire les 165 députés de l’Assemblée nationale, dans un contexte politique marqué par les ambitions de rupture du président Bassirou Diomaye Faye et de son premier ministre Ousmane Sonko. Ces élections anticipées visent à inverser le rapport de force entre un exécutif élu en mars dernier et une Assemblée hostile, qui a freiné plusieurs réformes promises, notamment en matière de justice sociale et de lutte contre la corruption.
Pour le camp présidentiel, obtenir une majorité des trois cinquièmes est crucial pour réviser la Constitution sans référendum et poursuivre son programme. Cependant, l’opposition, emmenée par l’ancien président Macky Sall et d’autres figures comme Barthélémy Dias, dénonce un risque de dérive autoritaire et critique l’inaction gouvernementale face à des problèmes économiques persistants, tels que le chômage élevé et la cherté de la vie.
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Pour ces législatives, pas moins de 41 listes électorales sont en compétition. Ce nombre reflète la vivacité politique du pays, mais aussi la fragmentation de l’opposition, qui pourrait jouer en faveur du camp présidentiel, selon certains analystes politiques.
La diversité des listes pose néanmoins des défis logistiques et politiques. Si toutes respectent l’exigence de parité homme-femme, aucune femme n’est tête de liste, ce qui interroge sur la place des femmes dans la vie politique sénégalaise.
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En parallèle, le retrait des cartes d’électeurs est un enjeu central de ce scrutin. Les autorités et les partis politiques ont multiplié les appels pour inciter les 7,3 millions d’inscrits à retirer leurs cartes. Ce processus, essentiel pour garantir une participation massive. Selon le ministère de l’Intérieur, seules 16.660 cartes d’électeurs soit 5,98% des 278.736 cartes disponibles ont été retirées par leur propriétaire à la date du 8 novembre.
Il faut noter que la compagne électorale a été marquée par des scènes de violences un peu partout dans le pays. Ceci a conduit à l’arrestation de 82 personnes. Ces derniers seront jugés le 02 décembre 2024.