Accueil / Articles Afrique

Élections législatives en Afrique du Sud : l’ANC perd sa majorité parlementaire

Temps de lecture
Le président Cyril Ramaphosa lors d'un meeting de l'ANC à Durban, en Afrique du Sud, le 24 février 2024 © RAJESH JANTILAL / AFP

Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis trente ans en Afrique du Sud, a perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale en obtenant seulement 40% des suffrages exprimés lors des élections législatives de mercredi dernier, a annoncé dimanche la Commission électorale (CEI).

Plus de 27 millions d’électeurs inscrits se sont rendus aux urnes cette semaine pour élire leurs députés, qui désigneront à leur tour le prochain chef de l’État. Ce scrutin marque des changements profonds dans le paysage politique du pays.

Le parti de Nelson Mandela, qui a obtenu 159 sièges au Parlement, est suivi par le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), avec 21,80% des voix (87 sièges). Le parti nouvellement créé de Jacob Zuma, « uMkhonto weSizwe » (MK), a récolté 14,59% des voix (58 sièges) et les Combattants pour la liberté économique (EFF) ont obtenu 9,52% (39 sièges).

Le Parti MK a réalisé une percée spectaculaire dans la province de KwaZulu-Natal (est), devançant même l’ANC et l’Inkatha Freedom Party (IFP).

 

Un taux de participation en baisse

Le taux de participation s’est établi à 58,63%, en baisse par rapport aux 66% enregistrés lors du scrutin précédent en 2019.

Affaibli par ce scrutin très disputé, l’ANC doit désormais nouer des alliances avec d’autres partis politiques pour former un gouvernement de coalition.

Le secrétaire général du parti, Fikile Mbalula, a déclaré que les résultats de ce scrutin envoient un message clair à l’ANC, ajoutant que des discussions internes et avec d’autres partis seront lancées dans les prochains jours.

Plusieurs sondages avaient prédit que l’ANC, qui détenait 230 des 400 sièges (57,50%) à l’Assemblée nationale, perdrait sa majorité pour la première fois depuis les premières élections démocratiques tenues en 1994. Ils ont souligné la crise de l’électricité, le coût de la vie, le chômage endémique, la criminalité et la corruption comme les principaux facteurs ayant terni l’image du parti historique et porté un coup dur à sa popularité.

Recommandé pour vous

Togo : l’état d’urgence sécuritaire a été déclaré dans le nord du pays

Afrique, Politique - Le gouvernement togolais a annoncé l’instauration de l’«état d’urgence sécuritaire» dans sa région frontalière du Nord. Cette décision intervient à la suite de l’assassinat de huit soldats par Jama'at Nasr al-Islam wal Muslimin.

RDC-Rwanda : escalade des tensions après la chute de Bunagana

Afrique, Politique - Les autorités de la République démocratique du Congo ont accusé l’armée rwandaise d’avoir envahi leur territoire en aidant les rebelles du M23 à prendre le contrôle de Bunagana.

Nigeria : le président promet des élections transparentes en 2023

Afrique, Politique - Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a promis que l’élection présidentielle de l’année prochaine serait «libre», «sûre» et «transparente».

Nigeria : l’ex-gouverneur de Lagos candidat à la présidentielle

Afrique, Politique - Le parti au pouvoir au Nigeria, le Congrès des progressistes (APC), a choisi l’ancien gouverneur de l’État de Lagos, Bola Tinubu, comme candidat à la présidence lors des élections prévues en février 2023.

Mali : la junte reporte l’instauration d’un régime démocratique à 2024

Afrique, Politique - Les dirigeants militaires du Mali ont annoncé lundi qu'ils retarderaient jusqu'en mars 2024 le retour à un régime civil.

Coups d’État : le bras de fer Cédéao-juntes militaires

Afrique, Politique, Politique - Les dirigeants ouest-africains réunis à Accra, au Ghana, ont décidé de maintenir les sanctions contre le Mali et de suspendre le Burkina Faso et la Guinée de l’organisation.