Égypte : lancement de la stratégie nationale 2050 sur le changement climatique
Le premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, a lancé une nouvelle stratégie nationale de lutte contre le changement climatique 2050 (NCCS). Lors de sa présentation de cette initiative, le responsable a déclaré que l’Égypte est l’un des pays les plus vulnérables aux répercussions du réchauffement du climat. Madbouly a souligné l’importance de s’attaquer à ce problème et l’a décrit comme une menace pour la sécurité nationale.
«Le changement climatique est considéré comme l’un des problèmes les plus importants qui nous concernent et qui concernent le monde entier», précise le premier ministre. Selon lui, cette problématique menace «le développement durable et risque de perturber le plan de développement, la sécurité alimentaire et la disponibilité de l’eau» dans le pays. Le changement climatique «aura donc un impact sur la sécurité nationale, car le monde souffrira d’une augmentation des taux de pauvreté et de l’émergence d’autres défis».
De son côté, la ministre égyptienne de l’Environnement, Yasmine Fouad, a avancé que le coût du plan NCCS 2050 est estimé à environ 211 milliards de dollars pour les programmes d’atténuation et à 133 milliards de dollars pour les programmes d’adaptation.
Il faut préciser qu’au début de l’année, l’Égypte a signé un protocole d’accord de cinq milliards de dollars avec la société norvégienne Scatec, spécialisée dans les énergies renouvelables. Ce partenariat vise à créer une usine dans la région du canal de Suez pour produire de l’ammoniac vert à partir d’hydrogène vert. L’usine, qui devrait entrer en service en 2025, devrait produire une tonne d’ammoniac vert par an, avec un potentiel d’expansion à trois tonnes, selon le gouvernement égyptien.
Notons enfin que l’Égypte accueillera la 27ᵉ conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27) dans la station balnéaire de Sharm El-Sheikh, sur la mer Rouge, en novembre 2022.