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Égypte : augmentation de 50% du SMIG pour contrer l’inflation
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Dans un contexte de crise économique exacerbée par l’inflation, l’accumulation de la dette publique et une pénurie de devises étrangères, le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a dévoilé d’importantes augmentations de salaire pour atténuer l’impact de la hausse des prix dans le pays. Cette annonce a été faite à travers un communiqué de la présidence, publié le mercredi 7 février.
Le programme d’urgence de protection sociale, d’une valeur de 180 milliards de livres égyptiennes (5,8 milliards de dollars), prévoit une augmentation significative du salaire minimum mensuel égyptien à partir du 1ᵉʳ mars 2024. Ce dernier augmentera de 50%, atteignant ainsi 6 000 livres égyptiennes (194 dollars). En outre, le président a ordonné une augmentation de 1.000 à 1.200 livres égyptiennes (32 à 39 dollars) pour tous les salaires mensuels des employés du secteur public et des entités économiques.
Le programme comprend également des allocations supplémentaires pour les professionnels de la santé et de l’éducation. Il prévoit une augmentation de 15% des pensions pour 13 millions de citoyens et une hausse de 33% du seuil d’imposition pour les employés des secteurs public et privé.
Selon le gouvernement égyptien, cette décision vise à « alléger de toute urgence le fardeau de la vie des citoyens et minimiser autant que possible les effets des crises, des troubles économiques externes et de leur impact interne ».
Il est important de noter que la crise économique en Égypte a été exacerbée par la crise russo-ukrainienne, avant laquelle le pays dépendait largement des importations de céréales en provenance de Russie et d’Ukraine. Bien que l’inflation globale ait connu une légère baisse entre novembre et décembre 2023, passant de 34,5% à 33,7%, la Banque centrale a décidé de resserrer sa politique monétaire pour garantir une tendance à la « décélération » de l’inflation.
Par ailleurs, l’Égypte et le Fonds monétaire international (FMI) sont actuellement engagés dans des négociations pour relancer et élargir un accord de prêt de 3 milliards de dollars, initialement signé en décembre 2022. Le programme a connu des retards, en raison de la mise en œuvre difficile de certaines réformes, notamment la flexibilité totale du taux de change.
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