Éducation : les gouvernements d’Afrique de l’Ouest appelés à augmenter le financement
Les organisations de la société civile en Afrique de l’Ouest appellent leurs gouvernements à augmenter le financement de l’éducation publique, à renforcer la régulation des établissements privés et à améliorer les conditions des enseignants.
Cette réclamation a fait suite à la publication du Réseau francophone contre la marchandisation de l’éducation d’un rapport alarmant sur l’éducation. Les pays d’Afrique de l’Ouest ont dû mettre en œuvre, depuis les années 1980, des programmes d’ajustements structurels qui répondent aux exigences du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.
«L’inconvénient principal de ces politiques a été la réduction drastique des financements publics alloués aux services essentiels tels que l’éducation», révèle le rapport. Ce dernier est sous forme d’enquête partielle et de plaidoyer, relatifs à la situation éducative dans quatre pays francophones, considérant que l’«impact de la privatisation de l’éducation est insuffisamment documenté».
Ce constat concerne le secteur privé également. Ce dernier ne répond toujours pas aux bonnes pratiques éducatives, informe le rapport. Par exemple, à Madagascar, les critères de recrutement n’exigent pas de qualification académique. En outre, en Côte d’Ivoire, «53% des enseignants interrogés par le Mouvement ivoirien des droits humains, partenaire de l’étude, reconnaissaient ne détenir que le Brevet des collèges comme diplôme».