Temps de lecture : 2 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Économies africaines : la lourde facture des crises successives et du changement climatique

Économies africaines : la lourde facture des crises successives et du changement climatique

Temps de lecture : 2 minutes


Temps de lecture : 2 minutes

30 millions d’africains ont basculé dans l’extrême pauvreté en 2021 et environ 22 millions d’emplois ont été perdus la même année à cause de la pandémie. Avec la guerre en Ukraine et une croissance relativement atone à 4,1% en 2022, le risque d’une nouvelle dégradation est élevé. Pour plusieurs pays, les difficultés actuelles ont été exacerbées par la saison sèche. Dans certaines régions, elles sont même fréquentes. Selon la BAD, le continent perd entre 5 % et 15 % de son produit intérieur brut à cause du changement climatique.

Temps de lecture : 2 minutes

Les ministres des finances et les banquiers centraux africains sont repartis d’Accra où se tenaient les assemblées annuelles de la BAD quelque peu groggy par les chiffres projetés par les économistes de la Banque. La pandémie du coronavirus et maintenant les conséquences économiques de la guerre en Ukraine ont anéanti plusieurs années de progrès, notamment en matière de réduction de la pauvreté.

lire aussi : Afrique subsaharienne : dix ans perdus !

 

Extrême pauvreté

Environ 30 millions d’africains ont basculé dans l’extrême pauvreté en 2021, et environ 22 millions d’emplois ont été perdus la même année à cause de la pandémie. «Cette tendance pourrait se poursuivre au cours du second semestre de 2022 et en 2023», estime la BAD. La croissance de 4,1% anticipée pour 2022 est très faible pour revenir sur le bon sentier. Au-delà des problèmes conjoncturels qui nécessitent des financements supplémentaires de 432 milliards de dollars, d’autres menaces se précisent.

lire aussi : UA : la situation humanitaire de l’Afrique est « alarmante »

 

La menace du changement climatique

Pour plusieurs pays, les difficultés actuelles ont été exacerbées par la saison sèche. Dans certaines régions, elles sont même fréquentes. «Le continent perd entre 5 % et 15 % de son produit intérieur brut à cause du changement climatique», estiment les économistes de la BAD. L’Afrique ne représente que 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Mais, le changement climatique et les phénomènes météorologiques extrêmes l’affectent lourdement, avec de graves conséquences économiques, sociales et environnementales pour ses populations.

Selon les calculs de la BAD, les engagements publics des pays sur la manière dont ils prévoient de jouer un rôle dans l’action collective post-2020 sur le changement climatique, nécessitera jusqu’à 1 600 milliards de dollars entre 2022 et 2030. Or, les pays africains n’ont reçu que 18,3 milliards de dollars de financement climatique entre 2016 et 2019.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


Variole du singe

Variole du singe : l’OMS plaide pour le soutien des pays africains

«Nous comptons aujourd’hui plus de 550 cas confirmés dans 30 pays répartis …

En Tunisie, l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), le plus puissant syndicat du pays, a annoncé une grève nationale du secteur public à partir du 16 juin.

Tunisie : grève nationale du secteur public à partir du 16 juin

En Tunisie, l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), le plus pui…

Corne d’Afrique : exacerbation du risque de famine

Corne d’Afrique : exacerbation du risque de famine

Le risque de famine en Éthiopie, au Kenya et en Somalie empire avec la pers…

Tchad : une centaine de morts lors d’affrontements entre chercheurs d’or

Tchad : une centaine de morts lors d’affrontements entre chercheurs d’or

Une centaine de personnes ont trouvé la mort il y a une semaine lors d’affr…

Le chef des armées soudanaises, Abdel-Fattah Burhan, a levé, dimanche 29 mai, l’état d’urgence imposé au pays à la suite du coup d’État qu’il a dirigé en octobre dernier. Cette décision est intervenue quelques heures après que le Conseil de sécurité et de défense, l’organe suprême de sécurité du Soudan, a recommandé la fin de cette mesure. Il a également appelé à la libération des détenus. Ces recommandations visent à faciliter le dialogue entre l’armée et le mouvement pro-démocratique. Plus tôt dans la journée du dimanche, l’envoyé des Nations Unies pour le Soudan, Volker Perthes, a exhorté les dirigeants du pays à lever l’état d’urgence. Il a aussi déploré le meurtre de deux personnes lors de la répression des manifestants pro-démocratie du samedi 28 mai.

Soudan : le général al-Burhan lève l’état d’urgence

Le chef des armées soudanaises, Abdel-Fattah al-Burhan, a levé, dimanche 29…

Afrique : l’esprit de la charte de Casablanca

En 1960, le Maroc indépendant était déjà engagé pour la cause africaine. Le…