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Economie africaine : Le secteur privé doit jouer un rôle moteur

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La guerre en Ukraine a mis en évidence, si besoin est, les faiblesses des économies africaines, surtout les carences des politiques publiques et la lenteur des transformations. L’absence d’une dynamique forte du secteur privé pénalise aussi le développement.

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Pendant que les ministres des finances du Comité F15 de l’Union africaine étaient en conclave à Rabat en début de semaine, des chefs d’États et grands patrons africains et étrangers, eux, s’étaient donnés rendez-vous à Abidjan au Africa CEO Forum. La guerre en Ukraine met en évidence, si besoin est, les faiblesses des économies africaines, surtout les carences des politiques publiques et la lenteur des transformations. L’une des conséquences aujourd’hui est le risque de famine qui menace plusieurs pays suite aux sécheresses et aux difficultés d’approvisionnement en blé en raison du conflit russo-ukrainien. La dépendance du reste du monde demeure très élevée, même pour le financement de l’Union africaine. Les États n’assurent que le tiers du financement de l’organisation !

 

L’importance du secteur privé

L’accélération de l’émergence passe aussi par une implication plus forte du secteur privé et une meilleure mobilisation des ressources internes, estiment les spécialistes. Le chantier est immense. En plus d’un coût exorbitant à cause de la difficulté des banques à bien apprécier le risque, l’accès au crédit reste très difficile pour les PME africaines. En moyenne, le crédit aux entreprises privées en Afrique ne représente que 25% du PIB contre 103% du PIB dans les autres pays à revenu faible et intermédiaire. Les banques sont aussi décriées pour leur faible investissement dans les grands projets d’infrastructures. Plus globalement, les ressources logées dans les fonds de pension notamment ne financent pas suffisamment les économies africaines. Moins de 1% du fonds de pension nigérian par exemple est investi dans les infrastructures. Les besoins sont colossaux et ne peuvent être totalement couverts par les ressources extérieures. Le gap de financement annuel est estimé à 400 milliards de dollars dont environ 170 milliards pour les infrastructures et plus de 100 milliards de dollars pour l’éducation et la santé.

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