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Double crise

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Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI © Stéphane Lemouton/POOL/REA

Pour l’année en cours, voire en 2023, la croissance sur le continent devrait rester à des niveaux modestes, 3,7% et 3,6%, selon les projections du FMI. C’est loin, très loin des immenses défis en matière d’emploi et d’investissement auxquels sont confrontés les pays africains. Moins de croissance signifie des millions de personnes qui tombent dans la pauvreté et la vulnérabilité.

Comme pour le reste du monde, le sort de la croissance africaine dépend de la bonne calibration de la politique monétaire dans les pays riches, du déroulement de la guerre en Ukraine et de nouvelles perturbations de l’offre liées à la dogmatique politique du zéro covid de la Chine. Peu importe les conséquences sur le reste du monde, le Parti Communiste chinois, qui a ouvert son congrès dimanche 16 octobre à Pékin, n’en a cure.

Les nuages s’amoncèlent sur les économies africaines. Les organisations internationales redoutent désormais la résurgence d’une double crise de la dette et de paiement. La Zambie, le Ghana et le Tchad, pour ne citer que ces trois cas, sont clairement les plus mal en point. Mais en réalité, l’affaissement de la croissance menace plusieurs pays, notamment ceux qui sont dépendants de matières premières.

Trop de ces États sont en situation de surendettement ou s’en rapprochent, s’alarme le FMI. C’est le même docteur dont les thérapies avaient jadis été décriées, qui se propose de soigner d’urgence les mêmes patients afin d’éviter une vague de crises de la dette souveraine qui pourrait leur être fatale sur le plan social.

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