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Début à Libreville des travaux du « One Forest Summit »

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Affiche du Sommet «One Forest», à Libreville, au Gabon, le 28 février 2023 © AFP

Les travaux du « One Forest Summit », Sommet de haut niveau sur la protection des forêts tropicales, ont officiellement démarré, mercredi 1er mars à Libreville, capitale du Gabon.

Au menu de ce Sommet, la protection des forêts du bassin du Congo, en Afrique centrale, à cheval sur le Congo-Brazzaville, la RDC, le Cameroun, la Centrafrique, la Guinée équatoriale et le Gabon.

Lors de la session introductive co-présidée par le ministre gabonais des Eaux et Forêts, Lee White, et la secrétaire d’État française, Chrysoula Zacharopoulou, White a exhorté à agir en urgence face aux changements climatiques. Ceux-ci menacent particulièrement dans la Corne de l’Afrique, où 22 millions de personnes subissent les conséquences de la sécheresse.

«Les forêts dans lesquelles on se trouve au Gabon représentent un stock d’environ 10 ans d’émission mondiale de CO2. Si nous perdons ces forêts, nous perdons tout simplement la lutte contre le changement climatique», a-t-il expliqué.

«On condamnerait alors nos enfants et nos petits enfants à vivre dans un monde à trois, quatre voire cinq degrés supplémentaires. Quatre degrés de plus sur la planète peuvent devenir dix degrés de plus dans certains endroits en Afrique, en Amérique du Sud, en Asie… Dans un monde où l’on constate déjà des catastrophes climatiques», a prévenu le ministre gabonais des Eaux et Forêts.

 

Un Sommet d’action et de solutions

Pour sa part, Chrysoula Zacharopoulou, n’a pas manqué de rappeler les enjeux de cette rencontre, qu’elle qualifie «d’étape importante». «Il ne s’agit pas, ici, de courir après de nouveaux accords ou de nouvelles déclarations d’intentions. Nous sommes réunis pour un Sommet d’action et de solutions. Nous voulons mettre en œuvre nos engagements», a-t-elle dit.

Parmi les axes de travail qui seront débattus lors de ce Sommet : l’absence d’une chaîne de valeur durable et les financements carbones, qui reste probablement le sujet le plus sensible.

Les forêts du bassin du Congo sont aujourd’hui celles qui captent le plus de gaz à effet de serre, et les pays veulent monnayer ce rôle. Payer la tonne de CO2 (3 à 5 dollars) n’a pas de sens, estiment des spécialistes, qui appellent à fixer le prix entre 30 et 50 dollars. En effet, les forêts primaires ne bénéficient que d’une toute petite partie des crédits verts, des crédits carbones, alors qu’elles rendent un service immense.

Plusieurs chefs d’État et de gouvernement sont attendus pour la seconde journée de ce Sommet prévue jeudi, notamment, Emmanuel Macron, Denis Sassou Nguesso, João Lourenzo et Faustin-Archange Touadéra. C’est au palais présidentiel de Libreville qu’aura lieu la rencontre entre les chefs d’État. Les travaux seront gérés conjointement par les présidents gabonais et français.

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