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De l’OUA à l’UA
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À l’heure où vous découvrirez ces lignes, les dirigeants et les chefs d’État africains auront peut-être déjà achevé les travaux du Sommet annuel de l’Union africaine (UA) qui s’est tenu ce week-end à Addis-Abeba.
Soixante ans après la création de l’Organisation de l’Unité Africaine, l’ex-OUA mutée en UA (Union africaine), les mauvaises langues affirment que ce changement de «raison sociale» est le seul vrai succès de l’organisation. Aujourd’hui, l’Union africaine est connue partout sur le continent, une notoriété spontanée que n’auraient même pas imaginé les plus grands cabinets de conseil marketing du monde.
Si ces critiques sont un peu excessives, elles sont largement fondées. Les peuples africains attendent toujours les dividendes de l’Union africaine et s’interrogent sur son efficacité. De sommet en sommet, les mêmes sujets reviennent sur la table des chefs d’État : l’insécurité, la crise alimentaire, le terrorisme, la libre circulation des biens et des personnes, etc. Et rien ne laisse penser que cela changera. Tant que certains dirigeants, au mépris de la charte de l’UA, consacrent leur énergie à déstabiliser leur voisin (le Maroc ne le sait que trop bien face au régime algérien), il ne faut rien attendre de ces sommets.
Paul Kagamé (Rwanda) et Yoweri Museveni (Ouganda) entretiennent depuis 25 ans des groupes de type Hezbollah dans les provinces orientales de la RDC avec l’objectif d’y piller les minerais en profitant d’une étonnante passivité de l’Union africaine. Cette même Union est impuissante face à la prolifération du terrorisme sur le continent. Et lorsque des chefs d’État africains claironnent partout «qu’il faut des solutions africaines aux crises africaines», cela prêterait presque à rire. L’UA avoue elle-même ne pas disposer d’argent pour financer les opérations de maintien de la paix qu’elle prétend mener et qu’elle compte sur la mendicité internationale pour répondre à l’une des plus pressantes attentes des peuples, à savoir la paix. Tout est dit.