Dans le chaos des hôpitaux du Soudan en guerre
Depuis le 15 avril dernier, depuis que les combats ont éclaté à Khartoum entre le chef de l’Etat, Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane et son numéro deux, Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemedti », à la tête des paramilitaires, les affrontements ont fait plus de 500 morts et 5.000 blessés. 330.000 personnes ont été poussées à fuir leur domicile.
Dans la capitale du Soudan, la situation des hôpitaux est désastreuse, le système de santé est à l’agonie. Pourtant, chaque jour, des civils affluent, blessés graves et souffrant de malnutrition, victimes collatérales de cette guerre civile.
Seuls 16 % des établissements de santé fonctionnent encore à Khartoum, mais le matériel et le personnel viennent à manquer. Le carburant est de plus en plus rare, mais a été distribué à certains hôpitaux qui dépendent de générateurs car les coupures d’électricité sont fréquentes.
61 % des instituts médicaux de Khartoum ont cessé de fonctionner, faute de matériel, de médicaments, de personnel ou encore d’électricité. Dans l’un des derniers hôpitaux ouverts en banlieue de Khartoum, les médecins et les équipes sur place travaillent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 dans des conditions de stress absolu.
16 hôpitaux ont été bombardés et 19 établissements ont été évacués de force ces quinze derniers jours. Sur les 86 hôpitaux soudanais, 61 ne fonctionnent plus. La population est prise au piège.