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Coût des transactions: encore du chemin avant la fin du racket

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Envoyer de l’argent en Afrique coûte plus cher que partout dans le monde. L’année dernière, plus de 4 milliards de dollars ont été absorbés par les frais pour les envois vers l’Afrique subsaharienne. Le coût élevé des transferts s’explique en partie par des systèmes de paiement peu efficaces et l’existence de barrières élevées à l’entrée. Pour réduire les coûts des transactions, aussi bien pour les ménages que les entreprises, les africains doivent s’accorder sur un système de paiement unifié.

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Lorsqu’un migrant subsaharien transfère 200 dollars vers son pays, il dépense en moyenne 16 dollars en frais d’envoi. Avec un coût moyen de 8%, ce sont plus de 4 milliards de dollars qui auraient été absorbés par les frais associés à la prestation de service en 2022. Bien au-dessus du dixième objectif de développement durable : faire baisser à 3 % les coûts de transaction des envois de fonds effectués par les migrants à horizon 2030 et éliminer les couloirs de transfert de fonds dont les coûts sont supérieurs à 5 %. Si l’objectif de 3 % était atteint, les économies s’élèveraient à 2,6 milliards de dollars. Les coûts des transferts intra-africains sont encore plus élevés. 

Lire aussi : Économies africaines : les dossiers chauds en 2023

 

Réduire les frais de transfert en Afrique

L’Afrique est le continent vers lequel les envois de fonds sont les plus coûteux. Des frais excessifs qui ponctionnent les revenus de familles le plus souvent modestes. Les transferts de la diaspora constituent une source de revenus vitale pour des millions de personnes. Surtout, ils représentent un facteur de stabilité macroéconomique. Comme les particuliers, les entreprises doivent supporter des frais exorbitants sur leurs opérations. 

Le coût élevé des transferts s’explique en partie par des systèmes de paiement peu efficaces et l’existence de barrières élevées à l’entrée. Pour réduire les frais d’envois, certains pays comme le Maroc ont par exemple lever toute clause d’exclusivité liant les opérateurs internationaux de transferts de fonds à leurs partenaires locaux (en 2009).

Pour réduire significativement les coûts des transactions aussi bien pour les ménages que les entreprises, les africains doivent s’accorder sur un système de paiement unifié. Le système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) testé avec six pays (Ghana, Nigéria, Sierra Leone, Liberia, Guinée, Gambie) pourrait être une vraie option pour soulager les commerçants africains. Un système unifié permettrait des économies de l’ordre de 5 milliards de dollars par an dont les fonds pourraient servir au continent plutôt qu’aux opérateurs internationaux. Encore faut-il que les pays s’accordent sur la mise en place d’un tel système.

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