Coups d’État au Sahel, une «tendance inquiétante» pour l’ONU
Séquestré par des militaires qui affirment l’avoir renversé, le président nigérien Mohamed Bazoum a rejeté, jeudi 27 juillet, ce coup d’État mené dans la résidence présidentielle de la capitale, Niamey.
Le coup d’État militaire au Niger est un nouvel exemple d’une «tendance inquiétante» au Sahel, qui a vu plusieurs «changements anticonstitutionnels» de gouvernements dans des pays déjà touchés par «l’extrémisme violent», a déploré jeudi Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies (ONU).
Par ailleurs, le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric a fait savoir que les opérations humanitaires de l’organisation sont suspendues en raison du coup d’État. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), le nombre de personnes ayant besoin d’une assistance humanitaire au Niger est passé de 1,9 million en 2017 à 4,3 millions en 2023, et le nombre de personnes victimes d’insécurité alimentaire sévère devrait atteindre 3 millions lors de la saison de soudure (juin à août), avant la prochaine récolte.
Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger devient le troisième pays de la région à connaître un coup d’État depuis 2020.