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Côte d’Ivoire-Mali : escalade de tension concernant la détention de 46 soldats ivoiriens
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Le Mali détient depuis juillet dernier 46 soldats ivoiriens accusés de mercenariat et d’entrée sans autorisation sur son territoire. La Côte d’Ivoire a fortement dénoncé cette détention la qualifiant de «prise d’otage». «C’est une prise d’otages qui ne restera pas sans conséquence», a martelé ce dimanche une source proche de la présidence ivoirienne. Elle affirme que le gouvernement ivoirien continuera à chercher une solution diplomatique à cette crise.
Selon Yamoussoukro, ces soldats ont été dépêchés dans le cadre d’une rotation de routine du personnel qui fournit des services d’appoint à la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali (MINUSMA). Initialement, l’équipe ivoirienne comptait 49 militaires, dont trois femmes. Ces dernières ont été libérées au début de ce mois.
Notons que l’arrestation des soldats en question après leur arrivée à l’aéroport de Bamako, le 10 juillet dernier, a déclenché un conflit diplomatique entre le Mali et son voisin ouest-africain. Le gouvernement malien, dirigé par l’armée, a avancé que les militaires ivoiriens n’avaient présenté aucun document justifiant leur présence au Mali. Il a ainsi engagé des poursuites contre les 49 soldats, notamment pour conspiration et atteinte à la sécurité de l’État.
Dans le cadre des pourparlers en cours entre Bamako et Yamoussoukro, le président malien par intérim, Assimi Goita, a avancé plusieurs conditions pour libérer les militaires ivoiriens. Il a d’énoncé «qu’au moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses soldats, elle continue de servir d’asile politique à certaines personnalités politiques maliennes qui font l’objet d’un mandat d’arrêt international».
De ce fait, le Mali exige la récupération des personnes qui se trouvent en Côte d’Ivoire depuis 2013 et qui sont recherchées par les autorités maliennes. Bamako réclame aussi des excuses pour le déploiement des soldats ivoirien sur son territoire. Yamoussoukro a toutefois rejeté ces deux demandes et se prépare à des négociations prolongées pour libérer ses ressortissants.