Côte d’Ivoire : le pays affecté par l’augmentation des taux d’intérêt
Après s’être présentée cette semaine sur le marché monétaire de l’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire est sortie avec un emprunt de 20 milliards FCFA, soit 10 milliards de moins que les 30 milliards FCFA qu’elle prévoyait initialement de mobiliser. Il s’agit d’un emprunt via une émission de Bons assimilables du trésor, une opération de court terme qui porte sur une maturité de trois mois, et qui s’effectue par adjudication (enchères), explique Sika Finance.
Abidjan a ainsi choisi de retenir que 20 milliards FCFA, bien que les investisseurs ivoiriens et sénégalais ont proposé un total de 36 milliards FCFA. En cause : les exigences de rendement des investisseurs.
En effet, ces exigences ont poussé la Côte d’Ivoire, l’un des plus gros emprunteurs du marché régional, à revoir à la baisse la valeur de son emprunt. Le pays a mobilisé le montant précité pour une durée de trois mois à des taux d’intérêt allant de 2,78% à 3% pour un rendement moyen pondéré de 2,81%. On en conclut que les investisseurs ont exigé des taux d’intérêt supérieurs à 3%, ce à quoi l’État a refusé de se soumettre.
Il faut préciser que le changement de la politique monétaire de la Banque centrale des états de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) est à l’origine de ces augmentations. Depuis le 14 septembre dernier, la BCEAO a effectivement relevé son principal taux directeur de 2,25% à 2,50%. Ainsi, l’emprunt de la liquidé auprès de la Banque centrale est devenu plus cher. Ce relèvement a poussé à son tour les banques commerciales à répercuter cette hausse sur le marché d’investissement.