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Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo ne pourra pas participer à la prochaine échéance électorale
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L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, ne pourra pas voter pour les prochaines élections locales en Côte d’Ivoire. Son parti n’a pas pu déposer un second recours le 1er juillet auprès du tribunal administratif pour demander sa réintégration sur la liste électorale.
Radié de la liste électorale, Gbagbo avait déposé un recours devant la Commission électorale indépendante (CEI) le 8 juin dernier. Ce recours avait été rejeté par la CEI. L’ancien président et son parti avaient trois jours pour faire un second recours à compter du mercredi 28 juin 2023. Cependant, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a jugé de ne pas la faire. «Nous n’allons pas faire la même demande, face aux mêmes juges», explique Justin Koné Katinan, le porte-parole du parti.
Une manœuvre politicienne
Dans un communiqué, le parti de Laurent Gbagbo indique qu’il «considère cette non-inscription comme une manœuvre politicienne visant à l’écarter de la vie politique». Il juge «que la CEI est sous contrôle du chef de l’État», Alassane Ouattara, «et de son régime». Le porte-parole du PPA-CI souligne que l’ex-président n’est toutefois «point affecté par la situation» et «entend se battre».
S’il a été acquitté par la justice internationale de crimes contre l’humanité commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, Laurent Gbagbo reste sous le coup d’une condamnation à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire pour le «braquage» de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011.
Cette condamnation, prononcée en 2018 alors qu’il était emprisonné à La Haye, avait entraîné la déchéance de ses droits civiques et politiques et donc sa radiation des listes électorales.
Pour rappel, quelque huit millions d’électeurs sont appelés aux urnes le 2 septembre en Côte d’Ivoire pour renouveler les conseils municipaux et régionaux. Une élection présidentielle est également prévue en 2025.