Corridor Ouagadougou-Abidjan : relance du tronçon ferroviaire 3 ans après sa suspension
SITARAIL, concessionnaire du chemin de fer Ouagadougou-Abidjan, annonce une grande nouvelle. Le transport de voyageurs entre les deux villes précitées va reprendre le 17 novembre prochain, après trois années d’interruption. Ce redémarrage fait suite à la levée des restrictions anti-Covid-19 en 2020. Notons que malgré cette autorisation de reprise des liaisons de fret, il a fallu 3 ans pour l’appliquer.
Opérations hebdomadaires et conjoncture critique
Les liaisons passagères seront assurées avec une fréquence d’une rame par semaine. Celle-ci sera composée de deux voitures, soit un total de 192 sièges. Elle comptera aussi des fourgons collecteurs.
Cette décision intervient après un avertissement du gouvernement. Il a fermement critiqué les motifs avancés par SITARAIL pour la suspension du service. L’opérateur avait justifié cet arrêt en présentant une liste de raisons. Il s’agit notamment du contexte sécuritaire au Burkina Faso, la dégradation des infrastructures ferroviaires, et l’absence d’une autorisation formelle des autorités ivoiriennes.
Interventions gouvernementales
Ainsi, en réponse aux craintes de SITARAIL, le ministère des Transports lui a adressé une correspondance le 7 novembre dernier. Il a affirmé la mise en œuvre d’une stratégie nationale de lutte contre le terrorisme. La tutelle a aussi assuré la mobilisation d’un fonds supplémentaire du Fonds d’investissement ferroviaire pour la réparation des infrastructures.
Rôle clé du corridor Ouagadougou-Abidjan
Pour rappel, le réseau ferroviaire de 1.260 km est crucial pour les échanges entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Pour cause : ces deux nations entretiennent des liens culturels et commerciaux historiques. De plus, en moyenne, 200.000 personnes empruntent ces lignes chaque année. S’ajoute à cela, l’expédition de 1.000.000 de tonnes de fret vers le Burkina en provenance du port d’Abidjan.