Accueil / Articles Afrique

COP27 : les dirigeants du monde entier réunis à Charm el-Cheikh

Temps de lecture
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi accompagné du secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, à l'issue de la "photo de famille" des dirigeants du monde entier en ouverture de la COP27 à Charm el-Cheikh en Égypte, le 7 novembre 2022. © Ahmad Gharabli / AFP

La 27ᵉ conférence mondiale sur le climat de l’ONU continue lundi et mardi à Charm el-Cheikh en Égypte, avec l’entrée en scène de 110 chefs d’État et de gouvernement. Dimanche, les délégués à la COP27 ont décidé de mettre pour la première fois à l’agenda officiel la question du financement des dommages déjà causés par le réchauffement.

Des interventions sur fond de crises multiples et liées qui secouent le monde, invasion de l’Ukraine, inflation galopante et menace de récession, crise énergétique, avec relance ou soutien aux énergies fossiles, ou alimentaire, alors que la population mondiale va franchir la barre des 8 milliards.

Une «polycrise» qui risque de faire passer au second plan celle liée au réchauffement climatique, dont les impacts dévastateurs se sont multipliés en 2022 – inondations dévastatrices, canicules, sécheresses mettant à mal les récoltes.

«Toutes les crises sont importantes, mais aucune n’a autant d’impact» que le réchauffement climatique, dont les effets dévastateurs «ne vont qu’empirer», a martelé dimanche, lors de l’ouverture formelle de la COP27, Simon Stiell, le patron de l’ONU-Climat. Or les pays sont loin de faire ce qui est nécessaire pour lutter contre le réchauffement.

Le sommet se déroulera avec deux grands absents. Le président chinois, Xi Jinping, ne viendra pas en Égypte, et son homologue américain, Joe Biden, retenu par les élections de mi-mandat, passera rapidement à la COP le 11 novembre.

La coopération entre les deux principaux émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre, dont les relations sont tendues, est pourtant cruciale. Xi Jinping et Joe Biden pourraient toutefois se rencontrer à Bali la semaine suivante en marge du G20.

Les émissions de gaz à effet de serre doivent en effet baisser de 45 % d’ici à 2030 pour avoir une chance de limiter le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris, pierre angulaire de la lutte contre le réchauffement.

Mais les engagements actuels des États signataires, même s’ils étaient enfin respectés, entraîneraient une hausse de 5 % à 10 % des émissions, mettant le monde sur une trajectoire au mieux de 2,4 °C d’ici à la fin du siècle. Et avec les politiques menées actuellement, c’est un catastrophique + 2,8 °C qui se profile, selon l’ONU.

Les pays vulnérables réclament un mécanisme de financement spécifique, ce à quoi rechignent les plus riches, qui craignent de voir leur responsabilité mise en cause et arguent que le système de financement climat est déjà suffisamment complexe sans ajouter une couche supplémentaire.

La COP27 ne débouchera pas sur une décision, les discussions devant se poursuivre à horizon 2024.

Recommandé pour vous

Des casques bleus attaquent à la frontière entre le Congo et l’Ouganda  

Afrique, Politique - Des Casques bleus de retour de congé ont ouvert le feu à Kasindi, à la frontière entre la République démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda. Cette fusillade a fait deux morts et 14 blessés.

Élections législatives au Sénégal : l’opposition affirme qu’elle gagnerait le scrutin

Afrique, Politique - Au lendemain des élections législatives du Sénégal, le camp de Macky Sall, président du pays, comme celui de ses opposants, Ousmane Sonko et Barthélemy Dias, affirment déjà avoir gagné le scrutin.

Burkina Faso : Blaise Compaoré présente ses excuses à la famille de Thomas Sankara

Afrique, Politique - L’ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a présenté ses excuses à la famille de son prédécesseur, Thomas Sankara, assassiné en 1987. Au début de cette année, le tribunal militaire du pays a déclaré l’ex-dirigeant complice de ce meurtre.

Référendum en Tunisie : Kaïs Saïed célèbre déjà sa quasi-victoire

Afrique, Politique - Le président tunisien, Kaïs Saïed, a célébré ce mardi sa quasi-victoire, suite au référendum concernant la validation d’une nouvelle Constitution qui lui donne des pouvoirs presque illimités.

Tunisie : lancement du vote sur une Constitution controversée

Afrique, Politique - Les bureaux de vote ont ouvert très tôt ce lundi 25 juillet, en Tunisie. Le pays organise un référendum pour déterminer s’il convient d’accorder davantage de pouvoirs au président.

Tunisie : la constitution élaborée par Kaïs Saïed serait une menace pour la démocratie

Afrique, Politique - Les Tunisiens se prononceront lundi 25 juillet sur une constitution qui donnerait au président Kaïs Saïed des pouvoirs quasi illimités.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire