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COP27 : les dirigeants du monde entier réunis à Charm el-Cheikh
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La 27ᵉ conférence mondiale sur le climat de l’ONU continue lundi et mardi à Charm el-Cheikh en Égypte, avec l’entrée en scène de 110 chefs d’État et de gouvernement. Dimanche, les délégués à la COP27 ont décidé de mettre pour la première fois à l’agenda officiel la question du financement des dommages déjà causés par le réchauffement.
Des interventions sur fond de crises multiples et liées qui secouent le monde, invasion de l’Ukraine, inflation galopante et menace de récession, crise énergétique, avec relance ou soutien aux énergies fossiles, ou alimentaire, alors que la population mondiale va franchir la barre des 8 milliards.
Une «polycrise» qui risque de faire passer au second plan celle liée au réchauffement climatique, dont les impacts dévastateurs se sont multipliés en 2022 – inondations dévastatrices, canicules, sécheresses mettant à mal les récoltes.
«Toutes les crises sont importantes, mais aucune n’a autant d’impact» que le réchauffement climatique, dont les effets dévastateurs «ne vont qu’empirer», a martelé dimanche, lors de l’ouverture formelle de la COP27, Simon Stiell, le patron de l’ONU-Climat. Or les pays sont loin de faire ce qui est nécessaire pour lutter contre le réchauffement.
Le sommet se déroulera avec deux grands absents. Le président chinois, Xi Jinping, ne viendra pas en Égypte, et son homologue américain, Joe Biden, retenu par les élections de mi-mandat, passera rapidement à la COP le 11 novembre.
La coopération entre les deux principaux émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre, dont les relations sont tendues, est pourtant cruciale. Xi Jinping et Joe Biden pourraient toutefois se rencontrer à Bali la semaine suivante en marge du G20.
Les émissions de gaz à effet de serre doivent en effet baisser de 45 % d’ici à 2030 pour avoir une chance de limiter le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris, pierre angulaire de la lutte contre le réchauffement.
Mais les engagements actuels des États signataires, même s’ils étaient enfin respectés, entraîneraient une hausse de 5 % à 10 % des émissions, mettant le monde sur une trajectoire au mieux de 2,4 °C d’ici à la fin du siècle. Et avec les politiques menées actuellement, c’est un catastrophique + 2,8 °C qui se profile, selon l’ONU.
Les pays vulnérables réclament un mécanisme de financement spécifique, ce à quoi rechignent les plus riches, qui craignent de voir leur responsabilité mise en cause et arguent que le système de financement climat est déjà suffisamment complexe sans ajouter une couche supplémentaire.
La COP27 ne débouchera pas sur une décision, les discussions devant se poursuivre à horizon 2024.