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COP 28 : l’Afrique en quête d’une équité financière climatique

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Dubaï reçoit la COP28 du 30 novembre au 12 décembre 2023 © Amr Alfiky, Reuters

Contribuant à moins de 4% aux émissions mondiales de carbone, l’Afrique vise plus de financements climatiques, évaluant ses besoins à 2.800 milliards de dollars d’ici 2030. Toutefois, les flux financiers actuels vers le continent demeurent modestes, représentant seulement 3% du financement mondial et se concentrant principalement sur des initiatives fragmentées.

Comment assumer le coût des dommages irréversibles causés par le réchauffement climatique ? Les projections indiquent des coûts entre 290 et 580 milliards de dollars par an d’ici à 2030 dans les pays en développement, et jusqu’à 1.700 milliards en 2050. Malheureusement, il n’existe actuellement aucun mécanisme de financement dédié, malgré les appels pressants des nations les plus vulnérables. Ces pays subissent les conséquences dramatiques du réchauffement climatique, bien qu’ils soient les moins responsables. Les nations les plus riches rechignent à payer cette facture, qui serait une reconnaissance de leur responsabilité dans la crise climatique.

Lire aussi : La BAD trace les contours d’un avenir fluctuant de l’économie africaine

Un fonds international pour les dommages climatiques

L’Afrique, contribuant à moins de 4% des émissions mondiales de carbone, cherche à obtenir plus de financements climatiques des pays riches, notamment via un nouveau fonds « pertes et dommages » venant d’être approuvé à la COP28 (30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï) et des taxes carbone sur les combustibles fossiles, le transport maritime et l’aviation.

La Banque africaine de développement estime que le continent nécessite au moins 2.800 milliards de dollars d’ici 2030 pour mettre en œuvre ses engagements climatiques énoncés dans l’Accord de Paris de 2015. Cependant, les flux de financement climatique vers le continent restent très faibles, représentant seulement 3% du financement climatique mondial, avec une tendance à se concentrer sur des opérations à petite échelle et non coordonnées, principalement dans les pays à revenu intermédiaire.

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Quid des 100 milliards par an ?

En 2009, lors de la COP15, les pays développés avaient promis de mobiliser 100 milliards de dollars par an dès 2020 pour soutenir le développement et la transition écologique des pays du Sud. Une promesse toujours pas tenue.

La conférence des Nations unies sur le climat de cette année présentera le premier bilan mondial, évaluant les progrès depuis l’adoption de l’Accord de Paris. Cependant, il est évident que les efforts actuels sont insuffisants, nécessitant bien plus que les huit dernières années pour atteindre les objectifs fixés à Paris. Concrètement, cela impliquerait une réduction de 43% des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici à 2030, et de 60% d’ici à 2035, pour finalement atteindre la neutralité carbone en 2050, selon le Giec. Malheureusement, selon les derniers calculs de l’ONU Climat, les émissions ne devraient diminuer que de 2% d’ici à 2030 par rapport à 2019, loin de l’objectif.

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