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Congo-Brazzaville : renforcement de l’infrastructure Internet grâce à 2Africa

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2Africa, un consortium dirigé par Meta (anciennement Facebook) © DR

Le consortium 2Africa, dirigé par Meta (anciennement Facebook), a atteint une étape majeure. Il a déployé avec succès son câble sous-marin à fibre optique sur les côtes de la République du Congo. Cette initiative a été annoncée par l’opérateur de télécommunications Airtel Congo. Ce dernier a géré la construction de la nouvelle station d’atterrissement modulaire abritant ce site à Pointe-Noire.

Un pas essentiel vers la connectivité

Ce câble sous-marin, baptisé 2Africa, marque la deuxième connexion internationale du Congo à travers un tel réseau. Cela renforce considérablement son infrastructure nationale à haut débit. Le pays dépend actuellement du câble WACS (West Africa Cable System) pour ses services Internet à haut débit. Malheureusement, des pannes fréquentes de cette infrastructure ont entraîné des interruptions régulières des services Internet. Des dysfonctions qui ont fortement impacté les entreprises comme la population.

Louis-Marc Sakala, directeur général de l’agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), a souligné l’importance de la redondance des réseaux. Il a expliqué que bien que le WACS soit opérationnel, le câble 2Africa offrirait une capacité supplémentaire. Celle-ci servirait à mieux répondre à la demande croissante de connectivité Internet. L’objectif est de garantir que les opérateurs du secteur ne soient pas dépendants d’un seul réseau. Et ce câble va réduire ainsi les risques de pannes majeures.

Un impact positif sur l’accès à Internet

Par ailleurs, une fois pleinement opérationnel, le câble 2Africa devrait avoir un double impact positif sur le Congo. Tout d’abord, il devrait contribuer à réduire les coûts des services Internet dans le pays. Cette solution rendra ainsi l’accès à Internet plus abordable pour la population. Deuxièmement, il permettra d’étendre la portée de ces services à des millions de personnes, contribuant ainsi à la réduction de la fracture numérique.

Selon les données les plus récentes du régulateur, la République du Congo compte actuellement environ 3,05 millions d’internautes, ce qui équivaut à un taux de pénétration de 54%. L’arrivée du câble 2Africa devrait stimuler la croissance de ce chiffre en améliorant la qualité et la disponibilité des services Internet à travers le pays.

En conclusion, cette étape majeure dans le déploiement du câble 2Africa renforce la position du Congo en tant qu’acteur clé dans la connectivité Internet en Afrique de l’Ouest, tout en ouvrant la voie à un avenir numérique plus prometteur pour la nation congolaise.

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