Temps de lecture : 2 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Économie / Confiscatoire

Confiscatoire

Temps de lecture : 2 minutes


Temps de lecture : 2 minutes

En découvrant le contenu du projet de la loi de finances 2023, banquiers et assureurs marocains ont été sonnés. Et c’est un bien faible mot. Jusqu’à la dernière minute, le secteur financier du Royaume espérait dissuader le gouvernement de ne pas augmenter l’impôt sur les bénéfices d’un secteur qui paie «provisoirement» 37% depuis vingt ans.

C’est au moins 12 points au-dessus du taux moyen de l’impôt sur les sociétés que supportent les autres secteurs, et 6 points de plus que le taux marginal en vigueur. Mais le gouvernement a fait le choix risqué de surtaxer les banques, les compagnies d’assurances, les sociétés de crédit à la consommation et de leasing. En gros, ceux-là mêmes qui figurent parmi les plus gros contributeurs aux recettes de l’État. Tout ce monde paiera à partir du 1er janvier 2026 un incroyable taux de 40% sur leurs bénéfices ! D’ici là, le tarif actuel augmentera progressivement chaque année.

À 40%, on rentre clairement dans la zone d’un impôt confiscatoire. Les taux tuent les totaux, le gouvernement marocain le sait parfaitement, mais il prend quand même le risque d’affaiblir un secteur stratégique et porte-drapeau du Royaume en Afrique subsaharienne en affaissant sa capacité d’investissement.

Pour les banquiers marocains, la couleuvre est amère. Doublement amère, car la «contribution sociale de solidarité», cette surtaxe qui touche les entreprises réalisant plus de 100 millions de dirhams (10 millions de dollars) de bénéfices a par ailleurs été reconduite. Or, toutes les banques et les assurances font partie de cette population. Mis K.O, les banquiers marocains se sentent trahis.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


Calendrier électoral au Tchad : Vers un retour à la démocratie ?

Calendrier électoral au Tchad : Vers un retour à la démocratie ?

Au Tchad, le premier tour des élections présidentielles est prévu pour le 6…

Fléau de la contrebande de carburant nigérian au Cameroun

Fléau de la contrebande de carburant nigérian au Cameroun

La contrebande de carburant nigérian sévit au Cameroun, amplifiée par la dé…

Fin d'une longue captivité de trois otages italiens au Mali

Fin d’une longue captivité de trois otages italiens au Mali

Le gouvernement italien a confirmé la libération de trois de ses ressortiss…

Épidémie de choléra en Zambie : plus de 20.000 cas et 691 décès signalés

Épidémie de choléra en Zambie : plus de 20.000 cas et 691 décès signalés

Depuis le début de l'épidémie de choléra en octobre dernier, la Zambie a en…

UIT : progrès et défis de la connectivité Internet en Afrique

UIT : progrès et défis de la connectivité Internet en Afrique

Les données de l'Union internationale des télécommunications (UIT) révèlent…

Sénégal : calmer les tensions d’abord et tenir les élections après

Sénégal : calmer les tensions d’abord et tenir les élections après

Lors d’un dialogue national, le président sénégalais Macky Sall a annoncé l…