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Climat : les exportations africaines vers l’UE pourrait baisser de 30 à 35%
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Un rapport publié le 14 février par la commission présidentielle sur le climat en Afrique du Sud a révélé que le mécanisme européen d’ajustement carbone aux frontières (MACF) pourrait engendrer une baisse comprise entre 30 et 35% des exportations africaines vers l’Union européenne (UE).
Souvent appelé “taxe carbone européenne”, ce mécanisme, qui doit s’appliquer progressivement à partir du 1er octobre 2023, est mis en place, permettre à l’UE d’étendre ses normes environnementales aux entreprises exportant sur son territoire. Il est en effet l’une des pièces maîtresses du renforcement de l’arsenal juridique européen pour atteindre l’objectif d’une diminution de 55% des émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’horizon 2035.
Proposé par la Commission européenne, il a été conçu pour compléter le système d’échange de quotas d’émission (SEQE), qui s’applique depuis 2005 à l’ensemble des pays membres de l’UE ainsi qu’à l’Islande, au Liechtenstein et à la Norvège.
Les 11.000 entreprises soumises au SEQE sont d’ailleurs obligées d’acquérir un nombre de quotas d’émission de GES correspondant à la quantité réelle de leurs rejets des CO2 ou de gaz équivalents pour décarboner leur processus de production.
Les secteurs du ciment, d’acier, du fer, d’aluminium, d’engrais, d’électricité et d’hydrogène sont les premiers concernés dans la première étape. Dans son rapport, la Commission présidentielle sur le climat sud-africaine estime que les exportations africaines des secteurs précités devraient s’établir à 3,9 milliards d’euros (4,1 milliards de dollars) en 2030.
Sans ce mécanisme, ces exportations auraient pu atteindre 5,6 milliards d’euros (5,9 milliards de dollars) en 2030 si l’UE avait maintenu son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre à 40%.