Accueil / Articles Afrique

Choiseul Africa : quelle place pour la jeunesse dans le développement du continent ?

Temps de lecture
Le Premier ministre de la Guinée-Bissau, Rui Duarte de Barros, à l'occasion de la cinquième édition du forum Choiseul Africa Business. © DR

Le Choiseul Africa Business Forum est un rendez-vous incontournable dans le monde africain des affaires. Pour la cinquième édition, le thème retenu est « la construction des stratégies gagnantes et durables : rôle moteur du secteur privé et de la coopération avec le secteur public ». Cet événement a été aussi l’occasion d’échanger sur comment la jeunesse africaine peut participer au développement économique du continent.

Pour cette année, la cinquième édition de l’Africa Business Forum a réuni près de 800 participants. Cet événement est devenu un rendez-vous incontournable dans le monde des affaires en Afrique.  Il rassemble des décideurs et hauts dirigeants économiques et institutionnels parmi les plus influents d’Afrique, d’Europe et du Golfe : dirigeants d’entreprises, chefs d’État et ministres, représentants des milieux d’affaires africains. C’est un aussi un moment d’échange, de réseautage et de célébration des talents africains.

Lors de son allocution, le ministre de l’Industrie et du Commerce du Maroc, Ryad Mezzour, a plaidé pour une valorisation meilleure des talents africains. Selon lui, le continent doit faire confiant à ses fils. «L’ambition est présente, mais la réalisation tarde. Face à cette situation, il est essentiel de ne pas perdre de vue notre potentiel, notamment celui des jeunes». L’Afrique dispose de ressources humaines et financières suffisantes pour atteindre ses objectifs. Et pour cela, les jeunes doivent bénéficier de la confiance des gouvernants. Car sans cette jeunesse, l’Afrique ne pourra pas exploiter son plein potentiel.

En guise d’exemple, le ministre a raconté son expérience lors d’une visite dans une usine américaine établie au Maroc. «J’ai constaté des progrès significatifs. Dans les différentes étapes de production, il est apparu que des produits conçus et fabriqués localement par des ingénieurs marocains étaient non seulement compétitifs, mais aussi capables d’être exportés, même en Chine. Cette réussite repose sur la volonté et l’esprit d’innovation de nos jeunes talents, soutenus par la confiance accordée par des entreprises étrangères», a-t-il confié.

Ryad Mezzour indique qu’il faut en retenir que la clé du succès réside dans la confiance mutuelle. Les pays développés se distinguent souvent par leur capacité à encourager leurs jeunes et à croire en leur potentiel. Paradoxalement, les entreprises américaines, en reconnaissant la valeur de nos compétences, ont permis de réaliser des avancées notables.

Ce succès montre que, lorsque la confiance est instaurée, il est possible d’atteindre des objectifs ambitieux. En mettant en avant le potentiel de la jeunesse et en encourageant la collaboration, «nous pouvons transformer nos ambitions en réalisations concrètes et significatives», a plaidé le ministre.

Le PPP joue un rôle moteur essentiel dans l’économie africaine

Pour sa part, le premier ministre de la Guinée-Bissau, pays mis à l’honneur dans cette édition, a soutenu que le secteur privé joue un rôle moteur essentiel dans l’économie. Et sa coopération avec le secteur public est cruciale pour le développement durable et la prospérité collective. Le privé «est un moteur important de la création d’emplois», a martelé Rui Duarte de Barros.

Il a enchainé en affirmant que les partenariats public-privé (PPP) peuvent stimuler l’emploi local en investissant dans des projets d’infrastructure ou de services publics. Ceci pourra permettre de profiter de l’efficacité et de l’expertise du secteur privé. C’est dans ce sens que cet évènement symbolise l’engagement et la vision d’avenir pour le développement économique du continent africain.

Pour lui, ce forum est un espace d’opportunités, où le dialogue sur l’innovation, la coopération et l’investissement vise à se transformer en actions concrètes. Le défi est donc de considérer ce moment comme une plateforme d’action.

Avec les richesses naturelles dont regorge le continent porté par une jeunesse dynamique, Rui Duarte de Barros souligne que l’Afrique doit émerger comme un pôle de croissance incontournable sur la scène mondiale. Vu tous ces atouts, le continent ne peut plus se limiter à un statut de région en développement, mais plutôt devenir un marché prometteur. «Cette évolution doit guider la volonté collective de faire de l’Afrique un espace d’opportunités», a-t-il plaidé.

Pour ce faire, la jeunesse africaine, avec ses idées innovantes, doit être au cœur des stratégies gouvernementales, en établissant de nouveaux modèles de développement alliant progrès et durabilité. Il est essentiel de bâtir des systèmes économiques résilients et inclusifs, qui «favorisent des opportunités pour tous. Cela implique d’investir dans l’éducation, la formation, l’innovation technologique et d’encourager l’esprit entrepreneurial».

Recommandé pour vous

Tchad : les inondations menacent la production agricole (FAO)

Afrique, Économie - La FAO a indiqué que 157.000 hectares de terres agricoles cultivées ont été touchés par des inondations.

La BOAD clôture en une journée sa nouvelle opération de titrisation de 160 milliards de FCFA

Afrique, Économie - La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a levé 160 milliards de FCFA lors d'une récente opération de titrisation.

Banque mondiale : la RDC approuve des réformes afin d’obtenir un milliard dollars

Afrique, Économie - Le ministère congolais des Finances a annoncé une série de réformes structurelles visant à assainir les finances publiques.

Le Sénégal suspend les activités minières aux abords de la Falémé

Afrique, Économie - Le Sénégal décide de suspendre les activités minières sur la rive gauche de la rivière de la Falémé.

Nigeria : la croissance du PIB à 3,19% au deuxième trimestre 2024

Afrique, Économie - Au Nigeria, le PIB réel s'est établi à 3,19% au deuxième trimestre 2024, en hausse par rapport à 2,98% précédemment.

Afrique du Sud : 5e client mondial de la SFI et le plus important en Afrique

Afrique, Économie - L’Afrique du Sud est le premier client en Afrique de la SFI avec un portefeuille d'investissements de 3,7 milliards de dollars.