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Cherche désespérément un Biden

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Lorsque Joe Biden a annoncé qu’il renonçait à briguer sa propre succession à la présidentielle de novembre prochain, des milliers de jeunes africains au Cameroun, en Guinée équatoriale ou au Congo-Brazzaville, ont aussitôt rêvé d’un « Biden » chez eux. À 81 ans, et sous la pression de ses amis, des vrais, le président des États-Unis est arrivé à la conclusion que la meilleure façon de servir son pays était de prendre sa retraite après un demi-siècle de vie politique. Le scénario « bidenien » est inimaginable en Afrique où les courtisans de vieux chefs d’État les poussent à la présidence à vie, car c’est la garantie de garder leurs avantages, quitte à plonger leur pays dans l’incertitude et l’angoisse liées à la succession de ces dinosaures.

Dans la plupart des pays africains, les mécanismes de passage de témoins prévus par la Constitution ne fonctionnent pas. Au Gabon, c’est le fils (Ali) de Bongo qui succéda à son père à la disparition de celui-ci en 2009. Pareil au Togo où l’actuel chef de l’État, Faure Gnassingbé, avait été investi par des officiers de l’armée à la mort de son père en 2005, au mépris de règles inscrites dans la loi fondamentale.

Au Cameroun, Paul Biya, 92 ans, est au pouvoir depuis 1982. La moitié de ses concitoyens ont moins de 20 ans, et ils n’ont connu que lui comme président. Biya pourrait enseigner sa science de la longévité au pouvoir dans une université qui aurait son siège en Afrique centrale, où deux autres dirigeants cumulent avec lui plus de 130 ans aux commandes de leur pays (Congo-Brazzaville et Guinée équatoriale). Son assistant, plus à l’est, serait sans doute l’Ougandais Museveni, 80 ans, en poste depuis 1986. Aux dernières nouvelles, il est candidat à sa propre succession.