CEMAC : recul du taux de souscriptions aux titres publics de la BEAC
Les données de la Cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT) révèlent que les titres publics émis sur le marché de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) entre juillet et août 2022 ont connu une baisse de 30% du taux de souscription. Cette moyenne est ainsi passée de 117% à seulement 87% le mois dernier, soulignant le recul des offres financières des banques destinées aux pays en quête de financement.
La baisse des offres des banques de la CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) a principalement concerné le Congo et le Tchad, dont les taux de souscription ont été respectivement de 78% et 50%. En revanche, le Cameroun et le Gabon ont eu droit à des souscriptions de 110% et de 133%.
Selon la CRCT, bien que la BEAC ne divulgue pas les raisons de cette disparité en matière de titres publics, les banques rejetteraient les emprunts conséquents quand le risque de donner de l’argent à l’économie qui le sollicite est considéré élevé.
Cependant, le marché des titres publics affirme sa position d’alternative privilégiée de couverture des besoins de trésorerie des États membres. Au 31 août, l’encours des dettes a atteint 7,4% du PIB de toute la région, culminant à 5.042 milliards de FCFA et affichant une hausse de 50 milliards par rapport au mois de juillet. «En termes d’instruments financiers, le marché reste dominé à 81,2% par les titres de longue maturité contre 18,2% par les bons du Trésor», explique la même source.
Les banques qui détiennent 78,9% de l’encours global, soit 3.973 milliards de FCFA de dettes étatiques, sont les prêteurs les plus importants dans la région. Ils sont suivis par les investisseurs institutionnels (13,8%) et la BEAC (5,8%) à travers son programme de rachat. Les personnes physiques arrivent en dernière position avec 79,6 milliards FCFA (1,6% du montant total).