Accueil / Articles Afrique

CEMAC : baisse de la croissance entre 2022 et 2023 (Banque mondiale)

Temps de lecture
Illustration ©Dr

La Banque mondiale a annoncé que la croissance économique de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a connu un ralentissement en 2023, chutant à 1,7% contre 3,1% en 2022, peut-on lire dans un rapport.

Le document a précisé que la performance économique de cette sous-région est inférieure à celle de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et de l’Afrique subsaharienne. Celles-ci ont respectivement enregistré des taux de croissance de 3,4% et 2,9%.

Lire aussi : CEMAC : la BEAC cherche 230 milliards de FCFA pour lutter contre l’inflation

Selon le rapport, ce ralentissement est principalement attribué à la récession en Guinée équatoriale, où la croissance a plongé à -5,8% en 2023, en raison d’une baisse de la production d’hydrocarbures et de la demande intérieure. De plus, la croissance au Gabon a diminué, passant de 3% en 2022 à 2,3% en 2023.

Par contre, le Cameroun a enregistré la croissance la plus rapide de la sous-région, avec une moyenne de 3,4% entre 2021 et 2023, grâce à une économie diversifiée et une moindre dépendance aux hydrocarbures.

Quant au Tchad, il a affiché une économie résiliente malgré la guerre qui sévit au Soudan voisin, indique le rapport. Le taux de croissance de son PIB a atteint 4,1% en 2023, tiré principalement par une plus grande production pétrolière et des investissements publics.

Concernant la République centrafricaine et le Congo, ces derniers font face à de fortes pressions budgétaires, affichant des déficits et des ratios dette/PIB élevés.

La Cemac fait face une augmentation de la dette publique

Par ailleurs, la Banque mondiale a souligné une augmentation de la dette publique dans la sous-région, atteignant 52,8% du PIB en 2023. Parallèlement, les dépenses publiques ont augmenté, atteignant 20,1% du PIB contre 18,3% en 2022, réduisant l’excédent budgétaire à 1,1% du PIB.

Pour ce qui est de l’inflation, bien qu’elle ait diminué en 2023 grâce à une politique monétaire stricte de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), elle reste au-dessus de l’objectif régional. «Pour soutenir le régime de change et contenir les pressions inflationnistes, le taux directeur de la BEAC a été maintenu à 5% depuis mars 2023, après une augmentation cumulée de 175 points de base de novembre 2021 à mars 2023», a indiqué le rapport.

Lire aussi : CEMAC : le Gabon lance des appels publics à l’épargne de 488 milliards FCFA

La Banque mondiale met en lumière plusieurs défis de développement auxquels la CEMAC est confrontée, notamment des taux de pauvreté élevés et stagnants, un manque d’opportunités d’emploi et une croissance démographique rapide. Pour faire face à ces défis, l’institution de Bretton Woods recommande aux pays membres de renforcer la gouvernance économique, d’améliorer l’efficacité de l’action publique, de créer un environnement favorable au secteur privé et de renforcer le capital humain à travers des politiques visant à une main-d’œuvre en bonne santé et qualifiée.

A moyen terme, la Banque mondiale prévoit une augmentation modérée de la croissance économique dans la CEMAC, atteignant 2,5% en 2024, suivie d’une légère hausse en 2025-2026.

Recommandé pour vous

Le capital privé africain en baisse de 11% en 2024

Afrique, Économie -Le rapport de l’Association africaine du capital privé indique les investissements ont chuté de 11% depuis le début de l’année.

Clôture de la 5e édition du Choiseul Africa Business Forum à Marrakech

Afrique, Économie - Le Choiseul Africa a permis de mettre en lumière les enjeux majeurs pour l'avenir économique du continent africain.

La Banque africaine de l’énergie lancera ses activités en 2025

Afrique, Économie - Le gouvernement nigérian a annoncé que la Banque africaine de l’énergie (AEB) prévoit de démarrer ses activités le 28 janvier 2025.

Le Mali obtient 35% d’intérêts dans une mine de lithium

Afrique, Économie - Le Mali a convenu de payer environ 4,3 millions de dollars pour acquérir 25% d’intérêts supplémentaires.