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Cédéao : levée des sanctions contre le Mali et validation de la transition au Burkina Faso
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Les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se sont réunis à Accra, la capitale du Ghana, le 3 juillet 2022. Ils ont évalué et examiné les efforts déployés pour le rétablissement d’un régime civil au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.
«Après discussion, les chefs d’État ont pris une première décision ferme de lever les sanctions économiques et financières» contre le Mali, a déclaré le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou. Il a indiqué que son organisme continuerait à surveiller la situation dans le pays et à maintenir, pour le moment, sa suspension de la Cédéao.
Les 15 pays ouest-africains membres ont aussi exigé qu’aucun membre de la junte militaire ne soit candidat à la future élection présidentielle au Mali. Ces dernières sont prévues en février 2024. Elles seront précédées d’un référendum sur une nouvelle Constitution, dont la révision se fera en mars 2023, et d’élections législatives fin 2023.
Notons qu’en janvier dernier, la Cédéao a imposé un embargo commercial et financier à Bamako après que les militaires au pouvoir ont annoncé qu’ils comptent gouverner le pays pendant cinq ans. Ces sanctions ont durement touché l’économie de cet État sahélien qui souffre en plus d’une grave insurrection extrémiste depuis dix ans.
S’agissant du Burkina Faso et de la Guinée, confrontés aussi à la menace terroriste, ils n’ont jusqu’à présent été que suspendus des instances du bloc des 15. La junte burkinabé a proposé un référendum constitutionnel en décembre 2024 et des élections législatives et présidentielles en février 2025.
La situation semble plus complexe en Guinée, dont la junte a refusé un médiateur de la Cédéao et a annoncé une transition de 36 mois. Une période que le président de l’Union africaine et président sénégalais Macky Sall a qualifiée d’«impensable». Cependant, le premier ministre guinéen, Mohamed Beavogui, a réitéré à ses «frères» de la Cédéao son engagement à entreprendre une transition démocratique pacifique et inclusive.